RATP : bus et tramway, un accord pour améliorer le service envers les usagers

Les conducteurs de bus et tramway travailleront 120 heures de plus. La direction et deux syndicats majoritaires de la RATP ont signé un accord ce vendredi. Objectif : améliorer le service des bus fortement dégradé depuis plusieurs mois.

Est-ce la fin des longues attentes aux arrêts de bus, des grèves sporadiques sur le réseau parisien ? Car prendre le bus est bien souvent un calvaire pour de nombreux Parisiens. En cause notamment, un manque criant de machinistes.

Dans un communiqué, la Régie autonome annonce avoir signé un accord avec deux syndicats sur quatre, FO et Unsa, "modifiant l'organisation et les conditions de travail pour les conducteurs de bus et tramway". Objectif affiché : "retrouver le plus rapidement possible" un niveau de service de qualité alors qu'un quart des bus ne roule pas depuis septembre en raison de difficultés de recrutement, d'une hausse de l'absentéisme et de grèves sporadiques, selon le communiqué.

120 heures de travail et 372 euros de plus par an 

D'ici 2024, les 18.000 conducteurs de bus et tramways travailleront 120 heures de plus en moyenne par an. Cet accord prévoit ainsi le passage de 121 à 115 jours de repos par an. Le temps de travail quotidien moyen va être augmenté de 40 minutes, passant de 6h42 à 7h22 avec une amplitude journalière de 11 heures à 13 heures comprenant deux services dans la même journée.

En contrepartie, les conducteurs verront leurs salaires augmenter de 372 euros brut par mois effective dès le mois de janvier. La prime pénibilité sera portée à 70 euros par an, annonce la direction de la RATP.

Cet accord "témoigne d'un dialogue social renouvelé", a salué la RATP dans son communiqué. "Il vient mettre un terme à plusieurs mois de conflit au réseau de surface (RDS) qui opère 354 lignes de bus à Paris et en petite couronne."

La direction précédente avait déjà tenté de trouver un accord pour augmenter le temps de travail des machinistes en échange de hausses de salaires afin de se préparer à l'ouverture à la concurrence prévue le 1er janvier 2025, mais aucun syndicat n'avait accepté de le signer.

Des chiffres contestés par la CGT RATP

La CGT RATP Bus n'a pas signé cet accord. Selon Cémil Kaygisiz, secrétaire général CGT RATP Bus, il marque "une  régression historique". Selon le syndicaliste, "les chiffres annoncés sont totalement faux. A notre sens, c'est 190 heures d'augmentation d'heures de travail et non 120 heures, contrairement à ce qui est dit, et sur les sommes annoncées, c'est 224 euros net et non 370 € par mois." Il dénonce également les amplitudes de travail et le double service, du matin et du soir, ainsi que l'exclusion des nouveaux embauchés de cet accord.

Recruter de nouveaux conducteurs

Avec cet accord, la RATP espère améliorer son attractivité pour favoriser les recrutements de conducteurs "dont le métier est de plus en plus exigeant dans la zone urbaine dense francilienne", explique la régie.
En 2022, le groupe public affirme avoir quasiment atteint son objectif de 1.500 recrutements et prévoit des volumes de recrutement équivalents pour 2023.

 

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