L’impact sur la qualité de l’air observé lors des premiers jours du reconfinement est plus faible qu’au printemps. Airparif annonce en effet une baisse de 20% de la pollution liée au trafic routier, contre une baisse de 70% lors du premier confinement.
Les règles de déplacement moins strictes qu’au printemps semblent se refléter au niveau de la qualité de l’air. Dans un bilan publié ce mardi, Airparif affirme en effet avoir observé une baisse de 20% des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de particules fines PM10 liées au trafic routier.
Une baisse "limitée" des émissions selon l’organisme, chargé de surveillé la qualité de l’air en Île-de-France : "Les concentrations relevées à proximité des axes routiers ont peu diminué depuis l’entrée en vigueur du deuxième confinement".
"La pollution de l’air est un facteur aggravant de la Covid-19"
Autre observation d’Airparif : l’impact du second confinement semble aussi bien plus limité sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées au trafic routier, l’un des gaz à effet de serre les plus connus. Au cours des premiers jours du confinement au printemps, la chute était de 70%. La baisse observée pour le second confinement, à hauteur de 20%, est bien moins impressionnante.Lors de la mise en place du reconfinement, vendredi 30 octobre, une tolérance avait été annoncée jusqu’au dimanche 1er novembre, dans le cadre des retours de vacances de la Toussaint. "Ce second confinement est moins strict que celui du printemps, les écoles restant ouvertes et certains déplacements pour motifs professionnels étant autorisés", souligne ainsi Airparif.L'impact sur la #QualitéAir des 1ers jours du 2e confinement est➖ important qu'au 1er confinement : -20% des émissions d’oxydes d’azote et de particules fines PM10 liées au trafic routier?(contre -70% la 1ere semaine du 1er #confinement.) https://t.co/EWNqVUKRai #pollution pic.twitter.com/LOE2InuQFV
— Airparif (@Airparif) November 10, 2020
L’association rappelle par ailleurs que "la pollution de l’air est un facteur aggravant de la Covid-19". Citée par l’Observatoire Régional de Santé d’Île-de-France, une étude publiée récemment dans Cardiovascular Research estimait en effet que jusqu’à 19% des décès dus au virus en France "seraient liés à l’exposition à long terme à la pollution de l’air".