Alors qu’un rassemblement était prévu le samedi 11 mars contre la réforme de la police judiciaire (PJ), la manifestation est remise à plus tard dans le contexte de contestation de la réforme des retraites. Une grève reconductible est annoncée à la SNCF.
"Beaucoup d'entre nous risquent de ne pouvoir se déplacer sur la capitale ce jour-là", annonce l'Association nationale de la police judiciaire (ANPJ) à ses adhérents, en vue du rassemblement contre la réforme de la PJ initialement prévu le 11 mars à Paris. Alors que la manifestation est reportée, L’ANPJ évoque le "mouvement social de contestation contre la réforme des retraites, et particulièrement de la grève reconductible de la SNCF" à partir du 7 mars.
"Nous saurons exprimer notre refus à sa juste mesure très bientôt", ajoute l’ANPJ dans ce message interne consulté par l'AFP. A ce stade, aucune nouvelle date de rassemblement n'a été programmée.
"Nivellement vers le bas"
Renseignement, sécurité publique, police aux frontières (PAF) et PJ : la réforme prévue par le gouvernement prévoit de placer tous les services de police d'un département sous l'autorité d'un seul directeur départemental de la police nationale (DDPN), dépendant du préfet. Les opposants au projet dénoncent le risque d'un "nivellement vers le bas" de la filière PJ, qui intégrerait les services d'investigation de la sécurité publique plombés par un stock énorme d'affaires en souffrance. Ils dénoncent aussi un renforcement du poids du préfet dans les enquêtes.
Les opposants à la réforme souhaitent que ses services territoriaux ne soient pas rattachés au DDPN mais à un responsable PJ situé à un échelon zonal, couvrant plusieurs départements. Le Sénat doit adopter ce mercredi en commission des Lois le rapport de la mission d'information sur l'organisation de la police judiciaire.
Avec AFP.