1435 volontaires
L'étude porte sur 1.435 volontaires (recrutés entre le 3 mai 2017 et le 1er mai 2018). Il s'agit de ce que les médecins nomment une "prophylaxie de pré exposition", qui consiste à faire prendre le médicament Truvada ou ses génériques, à des personnes risquant d'attraper le virus.Le Truvada est un comprimé à prendre au choix tous les jours (ce que font 44% des volontaires de cette étude) ou en prévision d'une activité sexuelle (53% des volontaires).
Cette utilisation préventive n'était pas la première indication de ce médicament: initialement, le Truvada, qui combine deux antirétroviraux, était destiné aux séropositifs. Le Truvada bénéficie en France d'une recommandation temporaire d'utilisation pour son usage préventif.
Elargir à d'autres populations
Le groupe des volontaires qui participent à cette étude est composé "pour le moment essentiellement d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes", ont souligné l'ANRS et l'AP-HP. Mais, évidemment, les chercheurs souhaiteraient maintenant "recruter également des volontaires issus d'autres populations comme les personnes transgenres et les hommes et femmes hétérosexuels à haut risque d'infection par le VIH", explique l'un d'eux, Jean-Michel Molina, de l'hôpital Saint-Louis de Paris.
"À ce jour, il n'a été observé aucun cas d'infection par le VIH", indiquent l'ANRS et l'AP-HP qui vont présenter ces résultats préliminaires devant la Conférence internationale sur le sida d'Amsterdam.
Autre résultat encourageant: "il n'y a eu, à ce jour, aucun arrêt de l'étude pour des raisons liées à des effets indésirables du traitement". Cette étude vient confirmer que le médicament est très bien toléré.
L'association AIDES soutient l'étude en Ile-de-France.