Quatre adolescents de 15 ans ont été mis en examen et écroués dans l'enquête sur la rixe entre bandes rivales survenue samedi à Paris, au cours de laquelle un adolescent de 15 ans est mort poignardé, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Ces quatre mineurs demeurant dans les XVIIIe et XIXe arrondissements de la capitale ont été présentés mardi à un juge d'instruction et mis en examen pour homicide volontaire, violences aggravées, attroupement armé et groupement formé en vue de la préparation de violences, a détaillé la source judiciaire. Ils ont été écroués conformément aux réquisitions du parquet de Paris.
La jeune victime, elle aussi âgée de 15 ans, avait été grièvement blessée à l'arme blanche au cours d'un bref affrontement, qui a vu s'opposer une trentaine de personnes de groupes rivaux des XIe et XIXe arrondissements, dans la rue de la Roquette entre 19H30 et 20H00, près du quartier animé de Bastille (XIe). Elle était décédée peu après à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe). "Cinquante jeunes ont déferlé dans toute la rue. Deux groupes bien distincts se sont formés. Il y a eu des cris et de loin on a vu un gamin de 14-15 ans à terre. Il y a quelqu'un qui a essayé de faire un massage cardiaque et après les policiers ont bouclé le quartier. La bagarre a duré 2-3 minutes. Un policier (...) a dit qu'il avait été poignardé avec une lame de 30 cm", avait raconté le soir même un témoin de la scène à l'AFP.
D'après les enquêteurs, ces événements, dont les motivations n'étaient pas encore connues, seraient liés à une première bagarre entre ces mêmes bandes de l'est parisien intervenue un peu plus tôt vers 17H40 non loin de là, près de la place Léon-Blum. Après le premier accrochage, des membres de la bande du XIXe arrondissement seraient revenus un peu plus tard dans le XIe arrondissement pour en découdre, selon une source proche du dossier.
Pour la première rixe, un autre mineur âgé de 15 ans a été présenté à un juge mardi en vue d'une mise en examen pour violences aggravées, groupement formé en vue de la préparation de violences et attroupement armé. Le parquet a requis son placement sous contrôle judiciaire.