Plusieurs centaines d'enseignants et parents, 500 selon la police, 1.000 selon les organisateurs, manifestaient lundi soir devant l'Hôtel de Ville de Paris pour réclamer l'arrêt de la réforme des rythmes scolaires.
Notre revendication principale, c'est la suspension immédiate de l'aménagement des rythmes éducatifs mis en oeuvre à Paris. On ne demande pas des aménagements, il faut carrément arrêter", a réclamé Bernard Lempereur, secrétaire départemental du Snudi-FO. "Les collègues ne veulent pas qu'on les vire de leur classe à 15h30" les mardi et vendredi, "la classe c'est leur lieu de travail, c'est sacré", a-t-il fait valoir.
Une intersyndicale parisienne comprenant notamment les syndicats SNUipp-FSU, Snudi-FO et SUD-éducation a acté le principe d'une grève, le 12, le 13 ou bien le 14 novembre et doit se réunir jeudi pour arrêter la date, ont indiqué les dirigeants syndicaux sur place.
Dominique Boisseau, directrice de l'école élémentaire du 10 rue des Bauches (16ème arrondissement), a déploré "une confusion monumentale", avec "19 associations qui interviennent avec des contenus vagues. Les instits se sentent dépossédés, les parents sont très remontés aussi, mais surtout j'ai des inquiétudes pour la sécurité parce qu'on voit des gens qui entrent qu'on ne connaît pas. C'est assez perturbant pour tout le monde".
Le collectif de parents "prenons le temps pour nos enfants" a accroché un "mur des couacs" sur les barrières de sécurité, fait de post-it et bouts de papiers, avec des messages comme "150 euros par enfant pour ça ? Investir dans le soutien scolaire aurait été tellement mieux", "des animateurs démissionnent déjà" ou "gratuit jusqu'à quand ?".