Stationnement payant des 2-roues thermiques : "une mesure d’équité par rapport aux automobilistes", selon David Belliard, élu en charge aux mobilités à la mairie de Paris

Le stationnement payant pour les deux-roues motorisés thermiques à Paris, prévu pour le 1er septembre, entre dans le concret avec l'ouverture ce lundi du service d'enregistrement des véhicules. David Belliard, élu à la mairie de Paris en charge aux mobilités (EELV) répond à la colère des motards.

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Invité de franceinfo, David Belliard, l'adjoint (EELV) aux mobilités et à la transformation de l'espace public à Paris, dit "comprendre" la "colère ou l'incompréhension" des propriétaires de motos ou de scooters, mais c’est, selon lui, "une mesure d’équité par rapport aux automobilistes". "Tout ça rentre dans une logique de meilleure régulation de la ville", ajoute-t-il.

Que répondez-vous à ceux qui ne comprennent pas cette décision de la mairie de Paris ? 


Je comprends effectivement leur colère ou leur incompréhension : on va passer d'un moment où, depuis des années on ne paye pas pour le stationnement des deux-roues motorisés, des scooters, des motos, à effectivement, à partir du 1er septembre prochain, un stationnement payant.

Mais ce que je peux aussi leur dire, d'abord c'est que ce stationnement est évidemment moins important que celui des automobilistes. Et c'est une mesure d'équité par rapport aux automobilistes.

Aujourd'hui, on est dans une situation où nous avons besoin de mieux réguler l'espace public. Parce qu'il y a beaucoup de stationnement anarchique. Il faut réduire aussi bien toutes les nuisances sonores que la pollution. Tout ça rentre dans une logique de meilleure régulation de la ville. On ne peut plus aujourd'hui utiliser son scooter et sa moto thermiques, parce que l'électrique restera gratuit. Tout ce qui est à basse émission restera bien sûr gratuit, mais on rentre effectivement dans une autre période où on a besoin impérativement de stationnement payant.  
 

Est-ce un moyen de forcer à passer au scooter électrique ou aux mobilités propres ? 

Nous avons pour enjeu d'aller vers des mobilités avec moins de conséquences pour l'environnement. Moins de conséquences aussi pour la qualité de vie. Je le dis à celles et ceux qui n'ont pas d'autres solutions, par exemple que leurs deux-roues motorisés pour venir travailler à Paris et qui n'habitent pas à Paris, que nous avons mis aussi en place un système particulier plus attractif en termes de prix, un forfait "2RM". C'est un forfait deux roues motorisés qui leur permet -sous réserve d'un abonnement- d'avoir un accès illimité à des parkings souterrains à proximité, par exemple, de leur lieu de travail. Et pour tous les autres, nous incitons à prendre des mobilités moins impactantes pour l'environnement et à prendre les transports en commun. 
 

La présidente Les Républicains de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, accuse la maire de Paris, Anne Hidalgo de "ségrégation sociale" avec ce stationnement payant...  


Je ne sais pas si elle dit la même chose pour les maires de droite de sa majorité, par exemple à Charenton ou à Vincennes. Ils ont déjà mis en place le stationnement payant pour les scooters et les motos. Je crois qu'il faut être aujourd'hui sérieux. Sur cette question de ségrégation, une grande majorité, plus de 80% aujourd'hui des personnes qui habitent en banlieue et qui viennent travailler à Paris, prennent déjà les transports en commun massivement.  
 
 

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