Le préfet de police Michel Cadot a appelé mardi soir les chauffeurs de taxis manifestant à "se disperser afin de permettre aux Franciliens de regagner sans encombre leur domicile à l'issue de leur journée de travail", a-t-il déclaré à l'AFP.
"La circulation dans Paris a retrouvé une physionomie normale à l'exception de la porte Maillot et de la place du Bataillon du Pacifique (près de Bercy, ndlr). J'appelle les manifestants toujours présents sur ces sites à se disperser afin de permettre aux Franciliens de regagner sans encombre leur domicile à l'issue de leur journée de travail", a affirmé le préfet de police. Vingt-quatre personnes ont été interpellées, dont 18 ont été placées en garde à vue, a-t-il précisé.
Un blessé, 24 interpellations et 18 gardes à vue : les manifestations de quelque 2.000 chauffeurs de taxis protestant contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) ont donné lieu mardi à des incidents, et bloqué la circulation sur plusieurs points en Île-de-France
Mardi soir il restait "900 taxis porte Maillot et 500 du côté de Bercy", selon une source policière. Dans la journée, 2.000 taxis ont participé à la manifestation. "Il n'y a pas eu d'incident majeur mais des difficultés importantes de circulation ont été constatées", a souligné Michel Cadot. "Conformément à ce qui avait été annoncé (...), tout débordement de la part des manifestants a donné lieu à intervention des services de police pour présentation à la justice des fauteurs de troubles", a ajouté le préfet de police. "Des entraves à la circulation sur le périphérique ont en outre donné lieu à l'enlèvement de huit véhicules taxis", a-t-il précisé.Manuel Valls a proposé une concertation avec les taxis qui se sont mobilisés par milliers en France mardi contre les dérives des voitures de transport avec chauffeur (VTC), mais certains manifestants ont rejeté cette offre et parlaient en début de soirée de poursuivre le mouvement.
Les taxis réclamaient une compensation à la baisse d'activité et la chute des prix des licences, dues selon elles à la concurrence de VTC qui cassent les prix et ne respectent pas la loi. Le secteur est encadré depuis octobre 2014 par la loi Thévenoud, mais plusieurs de ses volets ont été annulés par la justice.