La tempête Kirk a entraîné de fortes pluies et des inondations, sur l'ensemble des départements d'Île-de-France. Cet épisode météorologique a peut-être causé des dégâts chez vous. Des dommages probablement couverts par votre assurance habitation. On vous explique.
Après des pluies diluviennes et des inondations, place au bilan. Dans des communes d'Île-de-France, comme Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne), l'eau est montée rapidement dans certaines maisons.
À la clé, des dégâts sur les habitations et tout l'équipement qui se trouve à l'intérieur. Il s'agit de dommages liés à des catastrophes naturelles. Ce qui peut être couvert par votre contrat d'assurance habitation.
Faire appel à son assurance peut être une étape compliquée, surtout au lendemain d'un événement météo inattendu. Si les démarches vous paraissent difficiles, voici nos trois conseils.
Un tri entre les objets endommagés ou non
Avant de faire la déclaration du sinistre à votre assurance, pensez d’abord à préserver les biens qui n’ont pas été endommagés. Pour accélérer le séchage de ces objets, aérez vos pièces.
Pour ce qui est des équipements malheureusement dégradés, trouvez et rassemblez les factures d'achat. Il est aussi conseillé de garder des preuves des dégâts. Pensez alors à prendre suffisamment de photos et de vidéos de ces éléments qui ne sont plus en bon état.
Il est nécessaire de respecter cette règle, car un expert viendra évaluer les dégâts que vous aurez recensés. Une évaluation qui se fera après la déclaration auprès de votre assureur.
Une déclaration rapide à l’assurance
Il faut enfin prendre contact avec votre assureur. Attention à bien respecter les délais : ils changent en fonction du classement en zone de "catastrophe naturelle" ou non. Si la commune où vous habitez n’est PAS reconnue comme telle, vous disposez de 5 jours pour faire la déclaration de sinistre. Ce délai est de 30 jours, dans le cas où les autorités reconnaissent votre zone d’habitation comme touchée par une "catastrophe naturelle".
C’est l'État qui détermine les zones à classer dans cette situation ou non. Pour savoir si cela est le cas pour votre commune, il faut trouver l'arrêté de classement en "catastrophe naturelle" sur le site des préfectures de région (cliquez puis sélectionnez ensuite la région et votre département) ou bien sur la page Légifrance. Attention : seule la version publiée au Journal officiel (donc sur le site Légifrance) a valeur légale auprès de votre assureur.
Notez que le versement de réparation financière met en moyenne trois mois. Il dépend de ce classement en situation de "catastrophe naturelle", mais aussi de la franchise.
Bien vérifier la franchise
Dans le cas d’une "catastrophe naturelle", France Assureurs indique qu’une franchise de 380 euros est à la charge des assurés. Elle porte sur "les biens à usage d’habitation et non professionnel", d'après le site de cette fédération qui rassemble la majorité des assurances françaises.
Si ce n'est pas le cas, référez-vous au montant indiqué sur votre contrat d’assurance. "La franchise indiquée dans votre contrat pour la garantie tempête si son montant est inférieur à celui de la franchise légale du régime des catastrophes naturelles (380 euros), à condition que cette possibilité soit prévue dans votre contrat", indique encore ce même site.
À noter que ces phénomènes de crue et d’inondation se répètent ces dernières années. Ce qui coûte plus cher aux assureurs. "Une étude récente indique que le coût des catastrophes naturelles va doubler, d’ici à 2050. Dès le 1er janvier prochain, les cotisations des assurances multirisque habitation vont augmenter en moyenne de 17 euros, pour abonder ce régime de mutualisation des risques", entrevoit Matthieu Godart, directeur général des dommages chez AXA France.
Écrit par Toky Nirhy-Lanto avec Céline Cabral