Le "tireur de Libé", Abdelhakim Dekhar, devant les assises de Paris

Abdelhakim Dekhar, l'homme armé qui, en novembre 2013, avait fait irruption à BFMTV puis à Libération ou il avait grièvement blessé un assistant photographe avant d'entamer une cavale de 5 jours dans Paris, comparaît devant les assises de Paris pour une semaine.

Quatre ans jour pour jour, après qu'il ait fait irruption dans le hall du journal Libération et fait feu sur un assistant photographe qu'il a grièvement blessé, celui qu'on a surnommé le "tireur de Libé", Abdelhakim Dekhar comparaît devant les assises. Il encourt la perpétuité pour "récidives de tentative d'assassinat et pour enlèvement et séquestration".

Abdelhakim Dekhar, l'homme armé qui, en novembre 2013, avait fait irruption à BFMTV puis à Libération ou il avait grièvement blessé un assistant photographe avant d'entamer une cavale de 5 jours dans Paris, comparaît devant les assises de Paris pour une semaine. Intervenant : Philippe Antoine (victime d'Abdelhakim Dekhar).

5 jours incohérents

Le 15 novembre 2013, vers 7 heures du matin, un homme armé d'un fusil à pompe pénètre dans l'accueil de la chaîne BFMTV. Il pointe son arme vers le rédacteur en chef de la chaîne. Il prononce quelques mots: "La prochaine fois, je ne vous raterai pas", selon un agent de sécurité sur les lieux, puis prend la fuite en laissant deux cartouches à terre.

Le 18 novembre, vers 10 heures du matin, un homme armé du même type de fusil fait irruption dans le hall du journal Libération. Cette fois, il ouvre le feu à deux reprises, blesse grièvement au thorax un assistant photographe, avant de s'échapper à pied.
A 11 heures 35, des tirs retentissent cette fois dans le quartier d'affaires de la Défense, devant la Société générale. Trois coups de feu sont tirés: deux en direction du bâtiment, un troisième au cours de la fuite du tireur vers le sol. Deux salariées disent avoir été visées, mais il n'y a pas de blessé.

2 jours de traque

Cinq minutes plus tard, le tireur prend brièvement en otage un automobiliste, à qui il ordonne de le conduire sur les Champs Elysées.

Les enquêteurs lancent un appel à témoin, diffusent des images de vidéosurveillance du suspect. Les images du tireur, casquette sur la tête, parka kaki ou doudoune sombre tournent en boucle alors que des policiers sont déployés devant les grands médias parisiens.

La traque prend fin le 20 novembre: l'homme qui héberge Abdelhakim Dekhar le dénonce et mène les policiers jusqu'à lui. L'homme tant recherché est allongé dans une voiture, à demi-conscient. Il a avalé des médicaments.

Des intentions indéfinies

Les jurés auront une semaine pour tenter de cerner la personnalité assez floue de cet homme qui avait déja été jugé et condamné aux assises pour un tout autre dossier criminel majeur à la fin des années 90: l'affaire de la fusillade de la porte de Vincennes, dite affaire Florence Rey-Audry Maupin. Ils tenteront aussi de comprendre quelles étaient ses intentions, qui restent assez fumeuses à ce jour.

Le procès est prévu jusqu'au vendredi 24 novembre.




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