Un mois après l’anniversaire du King, Toki Woki est allé rendre visite au fan club français d’Elvis Presley. Cette année, Elvis aurait eu 89 ans. Et chaque année, pour l’anniversaire de la légende du rock, Jean-Marc Gargiulo organise la réunion du club des amis d’Elvis dans une petite salle des fêtes de Villejuif. Jean-Marc Gargiulo est le président du Treat Me Nice Fan Club.
Vous avez déjà rencontré le King ?
Jean-Marc Gargiulo : Bien sûr que j’ai rencontré Elvis ! Je l’ai vu trois fois dans sa loge, et j’ai à peu près quatre-vingt de ses concerts à mon actif.
C’était quand, votre première rencontre avec Elvis ?
Jean-Marc Gargiulo : En 1969, quand il était à Las Vegas, je suis allé le rencontrer. Le colonel Parker, son manager, nous a favorisés puisqu’on était déjà un fan-club. Et il faut dire qu’on venait de loin, on était presque les seuls Européens à être venus voir son retour sur scène après son service militaire.
Il était comment, humainement ?
Jean-Marc Gargiulo : Extraordinaire ! C’est lui qui s’est intéressé à nous : il nous a demandé si on avait fait bon voyage, s’est inquiété de savoir si on allait revenir le voir... Ça a été une grande expérience de gentillesse. On savait qu’il était un grand artiste, mais on ne savait pas qu’il était un aussi bon être humain.
Qu’est-ce que c’est, ce livre de photos ?
Jean-Marc Gargiulo :Ce sont toutes mes photos avec Elvis. D’ailleurs, il sentait très bon, je peux en témoigner car je me suis retrouvé collé à lui dans le lobby de l’hôtel ce soir-là : il empruntait une sortie secrète, et je me suis retrouvé nez à nez avec lui. Sur cette photo, on peut voir qu’Elvis me regarde.
C’est parce qu’en cherchant du regard le photographe, je lui ai écrasé le pied. Je suis ravi que ce cliché existe, à une seconde près on aurait perdu cet instant comique.
Il était proche de son public ?
Jean-Marc Gargiulo : Très, il nous adorait ! D’ailleurs, lorsque je suis rentré à Paris après mon voyage de 1969, je n’avais qu’une seule idée en tête : revenir. Aujourd’hui, ça fait cinquante et un ans que je vais aux États-Unis. Et c’est grâce à lui.
Madame, vous êtes membre du fan-club. Vous auriez pu tomber amoureuse d’Elvis ?
Membre du fan-club : Non ! Je n’aurais jamais pu l’avoir pour moi, il était trop beau. Je n’aurais pas voulu l’avoir comme mari ni comme amant, il y en a suffisamment ailleurs. Mais j’étais mariée aux intonations de sa voix, elles me descendent jusqu’aux doigts de pieds.
Votre amie a une cravate à son effigie. Vous êtes une autre vétérane du club ?
Membre du fan-club : Ma cravate Elvis, c’est une collector ! Ça doit faire quarante-trois ans que je suis dans ce club, c’est le club qui m’a fait découvrir Elvis. J’ai suivi une tournée complète en Floride, un rêve d’enfant.
Jean-Marc, il semble que vous n’avez pas fini de feuilleter votre album photo. On dirait la même soirée de 1969.
Jean-Marc Gargiulo : Ça, c’est ma troisième rencontre avec Elvis, dans sa loge à Las Vegas, toujours. Il m’a offert un foulard, que j’ai bien évidemment conservé comme une relique : je le garde quelque part, dans un coffre.
Vous l’avez revu par la suite ?
Jean-Marc Gargiulo : En 1971, deux ans plus tard, je traînais dans le lobby de l’hôtel où il séjournait. Elvis et le colonel m’ont aperçu, et ils m’ont dit de venir les voir car ils avaient quelque chose pour mon club. Ils m’ont offert sept ou huit foulards. J’en ai mis un en vente, il est parti instantanément pour trois cents euros. Il vient d’Elvis, c’est ça qui fait sa valeur.
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