Tour INSEE à Malakoff : le rapport d'enquête retoque le projet de démolition de l'Etat

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Tour INSEE à Malakoff : le rapport d'enquête retoque le projet de l'Etat et donne raison à la municipalité - reportage de Marion David et Annaëlle Blanchard / G. Potet ©France 3 PIDF

Le projet de construction d'un nouveau bâtiment à la place de la tour de l'INSEE, à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, a reçu un triple avis défavorable. Les commissaires enquêteurs donnent raison à la municipalité, qui, soutenue par les habitants, avait, il y a quelques mois, déposé un recours pour l'arrêt des travaux.

Jour après jour, la tour tripode perd des étages. Sa démolition est enclenchée depuis plusieurs semaines au grand dam des associations d'habitants de Malakoff qui prônent une rénovation plutôt qu'une destruction.

Dominique Cordesse est architecte et vice-présidente de l'association IN'C Malakoff : "Ça m'arrache le cœur parce que ce n'est pas possible de bousiller un très beau bâtiment comme ça. On bousille l'histoire d'une ville et l'histoire d'une ville ça se construit progressivement, par strates. On ne vient pas casser quelque chose comme ça. Ça fait partie de notre histoire à nous et c'est le signal d'entrée de Malakoff."

Trois avis défavorables pour le rapport d'enquête

Un tout nouveau ministère des Affaires sociales doit être construit à la place de la tour INSEE. Le rapport d'enquête publique censé étudier la proposition vient d'être rendu et il la retoque sévèrement :

Avec ce nouvel argument, la maire a écrit à Gabriel Attal, Premier ministre et conseiller municipal de Vanves, la commune voisine, pour faire reculer l'Etat sur ce projet. "On peut, aujourd'hui, avec les enjeux, avoir un autre avis qu'il y a encore quatre ou cinq ans, parce que tout s'accélère. Il vaut mieux une bonne marche arrière qu'une mauvaise fuite en avant et continuer à aller dans le mur, ce que fait l'Etat", affirme Jacqueline Belhomme, maire (PCF) de Malakoff.

Un coût environnemental

En plus du coût de la démolition et de la reconstruction qui atteint 155 millions d'euros, c'est surtout le coût environnemental de l'opération qui est dénoncé : "Le projet choisi par l'Etat va émettre tellement de carbone qu'il faudra patienter 800 ans pour en voir les bénéfices [...], c'est l'âge de Notre-Dame", dénonce Sarah Tartarin, ingénieure environnementale et vice-présidente de l'association IN'C Malakoff.

 

Si la démolition de la tour apparaît maintenant comme inéluctable, la reconstruction est maintenant suspendue à la décision du préfet des Hauts-de-Seine. Habitants et municipalité l'assurent, ils se battront jusqu'au bout. 

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