La maire (PS) de Paris Anne Hidalgo déplore ne pas avoir "été entendue" par le ministre de l'Economie Emmanuel Macron sur le dossier du travail dominical, estimant même avoir "été maltraitée".
"Il est évident que je n'ai pas été entendue dans cette affaire par M. Macron. J'ai même été maltraitée", déclare Anne Hidalgo dans un entretien vendredi au Parisien-Aujourd'hui en France.
"Nous sommes en présence d'une généralisation du travail du dimanche", affirme la maire de Paris : "Douze zones dont certaines posent un problème de cohérence : je ne vois pas en quoi Italie 2, dans le XIIIe arrondissement, serait un territoire touristique".
"Tout cela crée un très grand danger", estime-t-elle. "En donnant à ce point raison à un certain nombre de lobbies, on ouvre la porte à la possibilité de surimplantation des grandes surfaces alimentaires."
"Une honte démocratique"
"L'écosystème de la capitale (...) va être grandement fragilisé par la loi Macron", assure Anne Hidalgo. "Dans ce processus, il éjecte les maires, ce qui est une honte démocratique", conclut-elle.La loi Macron adoptée le 10 juillet prévoit le passage de cinq à 12 ouvertures le dimanche pour les commerces, la mise en place de zones touristiques et commerciales où ils pourront ouvrir tous les dimanches, de même que dans les gares les plus fréquentées, ainsi que la création de zones touristiques internationales (ZTI) dans lesquelles les magasins pourront ouvrir tous les dimanches et en soirée.