Cette structure en pierre capte et diffuse l’air naturellement frais des carrières parisiennes, lorsque la température extérieure dépasse les 25 degrés dans la capitale.
Paris. Place Jeanne-d'Arc, dans le XIIIème arrondissement, aux abords de l'église Notre-Dame-de-la-Gare. Un banc de pierre, à première vue normal, se présente devant vous. S'il vous prend l'envie de vous prend envie de vous y asseoir, une sensation de fraîcheur vous parcourra le corps. Une aubaine à l’heure où les températures grimpent avec l’été.
Ce banc est en effet rafraîchissant. Il capte et diffuse naturellement l’air frais provenant des carrières parisiennes. "Le banc est posé au-dessus d’un puis de service qui mène aux carrières souterraines, où l’air est à une température constante d’environ 14 degrés. Cela est plutôt rafraichissant lorsqu’en été, les températures extérieures atteignent et dépassent 25 degrés", nous détaille Emma Lelong, designer - Conceptrice du Blanc. "On vient souffler de l’air froid, naturellement frais et renouvelable sur le public pour permettre d’améliorer le confort en période de canicule", ajoute-t-elle.
Idée proche du puits provençal
Fabriquée à Nanterre chez un tailleur de pierre, cette structure est faite de pouillenay rosé, une roche ayant la capacité de garder le froid sans geler. "C’est une idée proche du puits provençal. Pour Paris, on a tout de suite pensé aux carrières comme source d’air frais naturellement renouvelable et gratuite", précise de son côté Frédéric Blaise, architecte - Concepteur du blanc. Le puits provençal est un système visant à rafraîchir ou réchauffer l'air ventilé dans un bâtiment.
Ce banc n’est toutefois qu’un prototype en test jusqu’au 15 septembre prochain. Mais si cette expérimentation s’avère concluante, une dizaine de ces bancs climatiques de ce genre pourraient être installés dans les XIIIème et XIVème arrondissement de la capitale, là où les carrières sont encore nombreuses.