Le procès d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, accusé d'être à l'origine de la mort d'une jeune femme de 27 ans, qui a succombé après avoir été bousculée dans les escaliers d'une station de métro parisien, s'est ouvert lundi devant les assises à Paris.
Le 27 décembre 2010, la victime avait chuté après avoir été poussée par le jeune homme qui prenait la fuite après avoir tenté de dérober le téléphone portable d'une autre jeune femme, quelques instants plus tôt. Interpellé le 10 janvier 2011 à Metz où il habitait, le jeune homme, alors âgé de 18 ans, avait expliqué qu'il avait paniqué après avoir tiré hors du métro la première jeune femme, qui avait chuté sur le quai de la station Etienne Marcel. C'est dans sa fuite qu'il avait bousculé et fait tomber la deuxième victime, qui était arrivée dans le coma à l'hôpital, avant de succomber dans la soirée, en salle d'opération.
Devant les enquêteurs, le jeune homme avait expliqué qu'il avait manqué une marche et continué sa course sans rien savoir de la chute mortelle. Il n'en avait eu connaissance que quelques jours plus tard. Il lui est reproché le vol, qu'il conteste, du baladeur de cette jeune femme, qui n'a jamais été retrouvé.
Il est ainsi poursuivi pour vol avec violence ayant entraîné la mort, passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Le jeune homme, originaire de Guyane, qui projetait d'entrer dans l'armée, "n'a jamais souhaité ni même imaginé" une issue fatale, a déclaré en marge de l'audience Me Talia Coquis, l'une de ses avocates. La famille de la victime "attend des explications claires et sans équivoque de la part de l'accusé" et que "la justice soit pleinement rendue", a quant à lui expliqué leur avocat, Me Jean-Marc Albert. De retour à Paris après quatre ans passés en Espagne, la victime projetait de créer une entreprise dans l'événementiel. Le verdict est attendu jeudi.