Un policier jugé en juillet pour avoir insulté une plaignante à Paris en 2022

Ce vendredi, Mediapart a annoncé qu'un policier ayant insulté une plaignante de "pute" dans un commissariat parisien en février 2022 sera jugé en juillet prochain. Il comparaîtra pour "injure non publique, en raison du sexe."

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Un policier accusé d'avoir traité de "pute" une femme qui avait porté plainte pour agression sexuelle sera jugé début juillet par le tribunal de police, a indiqué vendredi une source proche du dossier, confirmant une information de nos confrères de Mediapart. Il comparaîtra le 3 juillet pour injure non publique, en raison du sexe, selon cette source. Il risque une amende maximale de 1.500 euros. Le parquet avait classé la procédure car "les propos avaient été tenus sans volonté de les porter à la connaissance de la plaignante" mais, après une nouvelle plainte, le policier a été mis en examen le 3 janvier.

Sollicité par l'AFP, l'avocat du policier, qui a reconnu les faits au cours de l'enquête, n'était pas en mesure de faire des commentaires vendredi.

"Le 3 juillet sera une date importante pour examiner la réalité de la prise en charge des victimes de violences sexistes et sexuelles à mille lieues des annonces de Mme Schiappa et de M. Darmanin", a pour sa part déclaré Me Arié Alimi, avocat de la plaignante.

"Ce dernier à une fois encore menti en prétendant que le policier serait révoqué. Il exerce simplement dans un autre commissariat", a-t-il ajouté.

Des faits datant de février 2022 

En février 2022, la jeune femme alors âgée de 34 ans avait déposé une première plainte dans un commissariat parisien pour agression sexuelle en état d'ivresse, entraînant l'ouverture d'une enquête, révélée par Mediapart.

Un policier lui avait laissé un message sur son répondeur pour qu'elle vienne compléter sa plainte. Croyant avoir raccroché, on entendait le fonctionnaire plaisanter, puis ajouter: "C'est vraiment une pute. Putain, elle refuse la confront' en plus la pute. Comme par hasard. En fait c'était juste pour lui casser les couilles, je suis sûr. Putain, grosse pute", concluait-il, avant que le combiné ne soit bien raccroché.

Mi-avril, le parquet a finalement demandé un procès devant le tribunal de police pour injure non publique en raison du sexe, des réquisitions suivies par la juge d'instruction.

Cette affaire avait suscité de nombreuses critiques sur la prise en charge par les forces de l'ordre des victimes de violences sexuelles.

Le ministre de l'Intérieur avait estimé que le policier n'avait "plus sa place" dans la profession.

Avec AFP

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