Un réseau de prostitution asiatique dans des salons de massage, dirigé par des femmes, démantelé à Paris

Un réseau de prostitution asiatique sévissant dans onze salons de massages de Paris a été démantelé par la police qui a interpellé, lundi 8 octobre, quinze personnes en région parisienne

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L'enquête a  débuté en janvier 2013 après un renseignement adressé à la Brigade de répression du proxénétisme (BRP), au sujet d'une Laotienne de 63 ans, soupçonnée d'être à la tête d'un réseau de prostitution dans des salons de massage de la capitale.

Des investigations permettent alors d'établir que cette femme, connue des communautés laotiennes et thaïlandaises comme prêteuse sur gage, est en fait à la tête de onze salons disséminés dans le IXe, le XVIIe et le XVIIIe arrondissement de Paris.

Elle agit toujours selon le même mode opératoire: d'abord elle prête de l'argent à des gérantes de paille pour ouvrir ces établissements et en contrepartie ces dernières doivent lui reverser tous les mois 10% du montant du prêt jusqu'à pouvoir rembourser le capital avancé.

Prenant toujours soin de ne pas apparaître dans les statuts, elle est secondée dans son entreprise par une Thaïlandaise, domiciliée comme elle à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et âgée de 55 ans.

Co-saisi de l'enquête, le Groupe d'intervention régional de Paris (GIR) constate que les chèques encaissés par les salons de massage et des proches de la chef du réseau proviennent fréquemment de trois restaurants vietnamiens situés dans le XIIIe, le XIVe et le XVe arrondissement de Paris. Au fil des investigations, le Gir s'intéresse également au rôle dans le circuit de blanchiment d'une troisième femme de 38 ans, qui décaisse des espèces pour la proxénète en chef.

Le 7 octobre, les trois femmes ainsi que huit gérantes de salons, deux masseuses, un gérant de restaurant et son épouse sont interpellés et placés en garde à vue. Onze masseuses ont expliqué aux enquêteurs que, sur les instructions des gérantes, elles pratiquaient en plus des massages traditionnels, des prestations sexuelles facturées entre 100 et 130 euros.

Une perquisition menée au domicile de la chef du réseau a permis la saisie de plusieurs chèques sans ordre ou à son ordre, émanant de salons de massages ou de restaurants, d'un montant de plus de 100.000 euros.

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