Réconcilier les élèves avec la physique, les maths ou encore la chimie, c'est l'un des objectifs de la Fête de la Science qui débute vendredi. À Melun, une "Newton room" vient d'être installée dans un collège. Un dispositif à la fois ludique et pédagogique.
Aux commandes d'un simulateur de vol, même s'ils ne sont ni pilotes, ni gamers professionnels, les élèves ont une mission : secourir un équipage.
Faire des sciences en s'amusant, c'est le principe de la Newtown room. "Autrefois on travaillait juste sur le tableau. Pour moi, la Newtown room, c'est un espace d'apprentissage innovant" confirme Lhoussine Souiri, enseignant au collège Frédéric Chopin de Melun.
De quoi donner le goût des mathématiques, une discipline en perte de vitesse dans les établissements français depuis la réforme du bac. "Le calcul des vents, le calcul des facteurs de charges, tout ça, ce sont des maths. C'est une découverte des métiers aériens, rien n'est forcé mais par contre, il y a un déclic" assure Jean-Michel Capron, pilote instructeur et membre de la fédération Léo Lagrange.
Une méthode qui a fait ses preuves
Née en Norvège dans les années 2000, cette pédagogie est basée sur l'expérience et l'immersion. Le concept a fait ses preuves en Europe, en particulier en France, pays marqué par de fortes inégalités et un faible intérêt pour les sciences.
"On emmène très peu de jeunes dans des carrières et des cursus scientifiques donc l'idée c'est de pouvoir les intéresser, leur donner une fibre scientifique via un aspect très pratique" explique Sébastien Delanoy de la fédération Léo Lagrange.
Le dispositif itinérant s'adresse aux élèves de primaires comme aux collégiens et lycéens.