Depuis début septembre, il manquerait huit enseignants dans plusieurs écoles élémentaires de Gennevilliers, une situation intenable pour les parents.
Des enfants de primaire ballottés de classe en classe, qui passent la journée à faire du coloriage ou des jeux, à Gennevilliers, ils seraient 200 écoliers sans instituteurs. Aux Grésillons, aux Courtilles, à Aubrac ou à Henry Wallon, les parents sont inquiets et manifestent alors face à la direction des services départementaux de l'Education nationale (DSDEN) des Hauts-de-Seine.
"Dans la classe de mon fils il n'y a pas d'enseignant. Le 31 août, les classes ont été affichées à l'école, je suis venue voir et j'ai vu qu'il n'y avait pas de maître nommé. Mon fils a fait la rentrée sans maître et le soir j'ai appris qu'il n'y avait pas du tout de maître. J'étais surprise parce qu'on a eu aucune info" explique Nathalie Le Marec, parent d'élève.
Journée école morte
Aujourd'hui, devant l'école élémentaire Paul Langevin, des parents et les rares professeurs, victimes eux aussi de la situation, sont en grève : "L'école est obligatoire, on nous a dit, un prof devant chaque classe, on affiche 100 personnes, on nous dit qu'il y a des recrutements mais en attendant, on arrive début octobre, les vacances vont arriver et ils n'ont rien", regrette Pascale Franceschini, la mère d'une élève de l'établissement.
"Il faut certainement que ce gouvernement réfléchisse à rendre attractive cette profession parce que le déficit d'enseignant fait qu'il ne peut pas puiser dans les réserves pour faire des remplacements. C'est un enjeu extrêmement important que les enfants aient une bonne expérience de l'école et donc qu'ils aient déjà des enseignants", affirme Patrice Leclerc, le maire (PCF) de Gennevilliers.
La DSDEN a reçu les parents dans la journée et assure que le problème ne pouvait pas être anticipé.