Le dispositif est conçu pour subventionner une alimentation plus saine pour les cotisants. Une expérimentation proposée par le groupe écologiste, et adoptée mercredi par le Conseil de Paris, doit être lancée en septembre 2024.
Proposée par le groupe écologiste du Conseil de Paris, l'expérimentation d'une "sécurité sociale de l'alimentation" a été adoptée lors d’un vote mercredi. Le dispositif doit permettre de subventionner une alimentation plus saine pour les cotisants.
Le système, conçu comme un "outil complémentaire" aux "missions d'urgence" des associations d'aide alimentaire, vise à garantir "un accès universel à une nourriture saine et de qualité, indépendamment de la situation économique des Parisiennes et des Parisiens", indique le texte.
L'expérimentation sera lancée en septembre 2024 pour un an, auprès d'une centaine de familles dans chacun des trois arrondissements volontaires : le 14e, le 18e et le 20e. D'autres pourraient rejoindre l'expérimentation par la suite. Les familles concernées verseront une petite cotisation qui sera complétée par une subvention de la mairie pour leur permettre d'acheter des produits sains auprès d'enseignes conventionnées.
Un type de dispositif déjà expérimenté dans d'autres villes
"C'est une première étape pour la reconnaissance du droit à l'alimentation comme un droit fondamental", s’est félicité le groupe écologiste sur X. "Alors que les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 21% en 2 ans et que 16% des Français·es déclarent ne pas manger à leur faim selon une récente étude du Crédoc, l’alimentation est une variable d’ajustement des ménages les plus précaires", alerte le groupe dans un communiqué.
👏 Le groupe @ecoloParis se félicite de l'adoption de sa proposition d'expérimentation d'une sécurité sociale de l'alimentation #SSA à Paris.
— Les Écologistes - Ville de Paris (@ecoloParis) November 15, 2023
C'est une première étape pour la reconnaissance du droit à l'alimentation comme un droit fondamental ! pic.twitter.com/XB6rKnhmfE
Le groupe présidée par Fatoumata Koné explique que le système "prendra la forme d’une caisse alimentaire commune" : "Chacun·e cotise en fonction des moyens et bénéficie d’une somme identique mensuelle à dépenser dans un réseau de structures conventionnées. Ainsi, peu importe ses moyens, chacun·e pourra accéder aux mêmes commerces et aux mêmes produits sains et de qualité."
Ce type de dispositif est déjà expérimenté par plusieurs villes comme Lyon, Montpellier, Bordeaux, Grenoble ou encore Toulouse.