Le réchauffement climatique incite les villes à se doter de verdure et à diminuer la présence des voitures. Bessancourt dans le Val-d'Oise met en place une zone piétonne, des parkings et fait pousser de la verdure en plein centre-ville. Cette conception de l'espace urbain inquiète cependant des habitants. Ils sont invités, cette semaine, à donner leur avis.
Bessancourt, 8 000 habitants, son église et sa grande rue. Depuis décembre, elle est coupée à la circulation en plein centre-ville. Un choix qui fait polémique, certains habitants saluent une tranquillité retrouvée, d'autres, craignent l'abandon des commerces de la place.
C'est pourtant pour redynamiser le centre-bourg que le maire a imaginé ce virage à 180°. Plus de voitures ni de parking devant l'église ou la mairie mais des restaurants avec terrasse et 5 000 m2 d'espace vert, des arbres et une petite mare.
"Cet espace-là nous on le veut aussi centre d'abri et de refuge pour les oiseaux et on veut que ce soit un écosystème urbain, une zone de fraîcheur. Pour redonner une renaissance au centre-bourg, il faut qu'on fasse un pas de côté et le pas de côté, c'est sur la nature. Il faut raisonner les villes autrement que pour la voiture" conclue le maire de Bessancourt, Jean-Christophe Poulet.
Des travaux en cours et une inquiétude qui monte
En mars, un parking de 45 places a été détruit en prévision de l'aménagement paysager mais des habitants s'inquiètent de la perte de dynamisme et d'attrait de leur petite commune. Pour inciter la mairie à rouvrir le centre-bourg à la circulation, ils ont lancé un sondage. Véronique Dantec fait partie du collectif "Agir Pour Bessancourt", selon elle "quand on veut de la verdure, on sait où aller la chercher, on a les forêts, on a tout ça aux alentours. C'est pas en faisant ça en plein milieu de la ville que ça va ramener du monde". Un avis partagé par Nicolas Smith, un autre membre du collectif : "les restaurants, c'est pas la population locale qui va les faire vivre, c'est des gens qui vont venir de l'extérieur. Augmenter la végétation, pas de soucis mais sincèrement la voiture, elle, est indispensable".
Les habitants peuvent écrire leurs doléances jusqu'à jeudi. Début des travaux en juin pour un budget de 2 millions d'euros financé au trois-quarts par l'Etat, la Région et le Département.
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