C'est un cri d'alarme en plein été. Depuis une semaine, environ 200 personnes dont une soixantaine d'enfants en situation de grande précarité passent leur nuit sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris. Soutenues par plusieurs associations, elles réclament une mise à l'abri en urgence.
De simples cartons pour passer la nuit, plus de 70 familles s'installent chaque soir devant la mairie de Paris. Un rassemblement spontané pour demander des solutions d'hébergement comme Zeneb, enceinte, sur le parvis depuis une semaine avec son fils de 2 ans : "on n'a pas de logement, on est sans-abri, on dort en bas du pont tous les jours. Chaque matin, la mairie vient nous enregistrer".
La plupart sont sans logement depuis des mois, une soixantaine d'enfants ont été recensés, certains âgés de quelques semaines à peine. Tous les soirs, l'association Utopia 56 fait le décompte et distribue de la nourriture et des produits de première nécessité faute de mieux : "le 115 n'a pas de solution à leur donner parce que le dispositif est complètement saturé. Utopia 56, en temps normal, propose des hébergements solidaires et citoyens mais au vu du manque de solutions qu'on a à leur proposer en ce moment parce qu'on n'a pas assez d'hébergements et que ces familles sont beaucoup, elles ont décidé de se mobiliser pour demander une mise à l'abri par la préfecture" relate Félix Vanderdonckt d'Utopia 56.
Des solutions insuffisantes face aux besoins des familles
Face à cette situation, la mairie de Paris se dit, elle aussi, prête à apporter sa contribution : "nous avons proposé à l'Etat un certain nombre de sites qui peuvent être transformés en site hébergement. Ce que nous souhaitons, c'est que l'Etat saisisse la main que nous avons tendue, que l'on puisse utiliser ces sites qui sont actuellement inoccupés, qui nous appartiennent et qui pourraient se prêter à de l'hébergement d'urgence" précise Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris en charge du logement.
De son côté, la préfecture a annoncé que des propositions d'orientation hors Île-de-France seront faites aux familles qui le souhaitent. En attendant, la plupart compte rester sur le parvis jusqu'à ce que des solutions concrètes soient trouvées.
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