Ils ont appris la fermeture de leur résidence sociale il y a un mois. À Livry-sur-Seine, les locataires, tous âgés, de l'établissement sont très inquiets. Certains ont déjà trouvé un nouveau logement avec l'aide du syndicat intercommunal, d'autres sont toujours sans solution.
Le préavis reçu début avril est encore posé sur la table de Jean Bourreau, 84 ans. Il vivait dans la résidence sociale Le Chesnaie depuis trois ans et demi mais le 30 juin, il devra quitter les lieux. "C'est un peu traumatisant c'est sûr parce qu'ici on était comme à la maison" regrette l'octogénaire.
Dans son quotidien, son ex-épouse l'aide beaucoup. Pour le reloger, elle a contacté un établissement qui refuse de l'accueillir. Jean Bourreau ne serait pas suffisament autonome pour y vivre. "Moi j'ai quand même 81 ans, je suis fatiguée, c'est quand même un peu lourd de s'occuper d'une personne en plus de moi-même (...) je ne sais pas où le mettre, (...) l'EPHAD c'est exclu" conclut Simone Bourreau. Le même sort est réservé aux 35 autres pensionnaires chamboulés par ce déménagement imprévu.
Une fermeture pour cause de difficultés financières
Depuis plusieurs mois, le syndicat intercommunal qui gère ce site est confronté à des difficultés financières. Entre les frais de personnel, la hausse de la facture énergétique, des logements inoccupés et des travaux à mener, les communes ont voté la fermeture. "Les travaux ne sont pas réalisables en totalité avec des résidents à l'intérieur. Habitat77, le propriétaire de ce bâtiment, ne peut pas toucher de subventions pour la remise en état. Il est obligé de le céder à un autre bailleur social" explique Régis Dagron, maire de Livry-sur-Seine.
"Nous avons fait tout un travail de fond avec les communes résidences pour permettre aux résidents de ne pas avoir trop d'attentes sur leur dossier d'admission sur d'autres structures et d'avoir quelque part, l'assurance d'avoir un relogement" complète Josée Argentin, présidente du syndicat intercommunal de gestion et de foncitonnement de la résidence Le Chesnaie.
Retrouver un logement pour chacun et un travail pour le personnel. La structure embauche 13 salariés dont neuf constractuels inquiets, sans la moindre garantie de retrouver rapidement un emploi.
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