Rungis est connue pour ses halles mais cette commune du Val-de-Marne met aussi en avant ses terres agricoles. Sept hectares aux portes de Paris qui font le bonheur des urbains.
Une terre fertile, c'est une précieuse ressource que Constantin Chirilov cultive depuis trois ans. Cet ancien postier s'est reconverti dans l'agriculture, aujourd'hui, son quotidien ce sont les fraises, les courgettes et les tomates sur trois hectares, au pied des immeubles. "Travailler dans la ville, ça représente beaucoup de défis, il y a des contraintes de circulation, du bruit, du voisinage. Mais, en même temps, la clientèle est à la porte de la ferme", explique le maraîcher.
Sur la plaine de Montjean, 27 hectares ont été rachetés par la Région. Convertir des terrains constructibles en terres agricoles, c'est la mission d'Île-de-France Nature, une agence du Conseil régional, propriétaire de 2 000 hectares.
"On focalise notre action surtout sur la zone périurbaine, là où on a une forte pression foncière dans le secteur que l'on appelle 'la ceinture verte" de la région Île-de-France. Une zone située entre 10 et 30 kilomètres du centre de Paris, qui est la plus convoitée et où vit actuellement plus de 40% de la population active francilienne", précise Christophe Maillet, directeur général de l'agence régionale.
Améliorer la qualité de vie des habitants
Mondialement connue pour son marché d'intérêt national, Rungis est située sur cette fameuse ceinture verte d'Île-de-France, entre mer et campagne.
Bruno Marcillaud, maire de la commune, le rappelle : "Rungis est un petit village de 5 500 habitants avec 35 000 emplois sur la commune. On est entouré du marché de Rungis, de plusieurs autoroutes, de l'aéroport d'Orly donc on sait que les habitants, déjà, pour leur confort, ont besoin d'avoir du vert dans la ville".
En Île-de-France, sur ces terres menacées d'urbanisation, 140 agriculteurs ont pu s'installer depuis les années 90 suite à l'intervention des pouvoirs publics.