L'an passé, un apiculteur de l'Essonne a perdu ses ruches dans un incendie. Sa détresse a soulevé un élan de générosité et grâce à ses pairs, il a pu reconstituer une partie de son cheptel.
À Gomets-la-Ville, entre les troncs carbonisés, le bourdonnement des abeilles est de retour. Il y a un an, tout avait brûlé. À l'origine de l'incendie, un simple tesson de bouteille. "On était aux ruches en train de travailler à élever des reines et on s'est rendu compte qu'il y avait un incendie derrière nous. En quelques minutes; on s'est retrouvé au cœur de l'incendie et on a dû fuir et décider de perdre notre cheptel et de le laisser ici" raconte Julien Perrin, apiculteur et fondateur du collectif Apihappy.
Pour cet apiculteur, c'est un coup de massue. 800 ruches et tout son élevage de reines sont partis en fumée. Une perte surmontée grâce à un travail acharné mais surtout grâce à l'aide des autres apiculteurs locaux. Le cheptel a été reconstitué en un mois, un défi énorme "possible parce que tous les apiculteurs du collectif nous ont donné des abeilles et du matériel" selon Julien Perrin.
Mutualiser pour mieux réussir
Aujourd'hui, la crise est passée mais la solidarité perdure. Avec le collectif Apihappy, les apiculteurs du département continuent de se serrer les coudes. Ils sont une quinzaine à être partie prenante de la structure et à mutualiser entrepôt et machines. Pour Alexis Mayou, lui aussi apiculteur, "ça peut représenter une facilité, surtout dans la région Île-de-France où on a énormément de difficultés à acquérir des locaux à cause des prix assez excessifs".
La production s'en ressent, 50 tonnes de miel sortent chaque année de cette exploitation. Un stock écoulé dans les AMAP (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) locales mais aussi à l'exportation, notamment en Chine et au Moyen-Orient.
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