Les scènes de violences qui ont suivi la mort de Nahel sont encore dans tous les esprits. Des images et des bruits qui ont aussi marqué les plus jeunes. Qu'ont-ils compris de ces évènements ? Paroles d'enfants à Cergy.
À la télévision ou dans la vraie vie, ces enfants de 9 à 10 ans ont vu les images des émeutes, entendus ce qu'ils appellent, les feux d'artifice. Ils n'en ont pas dormi. "J'ai peur pour moi parce que ça me faisait mal au cœur et ma famille aussi. J'étais triste un peu (...) je n'arrivais pas à dormir" raconte une petite fille. "Moi j'étais inquiet parce que mes grands-parents ils habitent à Nanterre et (...) parce qu'il y a eu un petit feu juste à côté de leur appartement" ajoute un de ses camarades, "à un moment j'avais peu qu'on brûle notre maison" complète un troisième.
En classe, les jours d'après, les élèves étaient encore sous le choc. "Ils nous posent des questions : que va-t-il se passer ? Est-ce qu’eux-mêmes sont en danger ? Quelle va être la réaction, éventuellement, de la police ?" témoigne Emmanuel Villain, professeur des écoles. "Les enseignants de CM2 ont trouvé le besoin d'échanger avec leurs élèves sur ce sujet-là et les élèves en avaient réellement besoin" affirme Olivier Flipo, directeur des écoles et délégué syndical SE-UNSA.
Une incompréhension face à la violence policière et citoyenne
Difficile pour eux de comprendre la mort de Nahel : "il aurait peut-être dû tirer dans les pneus (...) mais pas le tuer" clame un élève.
Dans la ville de Cergy, les dégradations sont évaluées à 1 million d'euros par le maire. Maisons de quartier, voiries, police municipale vandalisées font aussi réagir les plus jeunes "ça me fait mal au cœur parce que quand on voit par exemple des maisons brûlées, des voitures brûlées, on se dit qu'est-ce qu'on a fait, nous ?" se questionne un jeune garçon.
Le rôle des parents, des éducateurs et de l'école reste donc primordial pour aider les plus jeunes à comprendre ces évènements.
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