Dans un contexte de sécheresse mais avec des pluies ces derniers jours, notamment en région parisienne, comment l'agriculture parisienne compose-t-elle avec cette météo capricieuse ? Les légumes, le maïs, le blé, les enjeux sont très différents en fonction des cultures.
Dans un champ de maïs à Charny, le soleil revient après plusieurs semaines très pluvieuses. En un mois, 130 mm ont arrosé les cultures d'Edouard Proffit. Une pluviométrie record qui a contribué au bon développement des céréales de l'agriculteur: "dans le maïs, le stade le plus critique c'est la floraison (...) c'est vraiment ce stade-là où il faut le plus d'eau pour avoir un bon développement du pin et qu'il arrive à former ses grains et à remplir ses grains correctement".
Sur ses parcelles, les pluies ont permis au céréalier de se passer d'arrosage, un avantage non négligeable avec des prix de l’énergie toujours plus élevés : "on peut réduire voire totalement arrêter l'irrigation, ce qui nous permet de faire des grosses économies en électricité puisque les pompes de forage sont très gourmandes en électricité et des économies d'eau" d'après Edouard Proffit.
Une pluie moins appréciée du blé
À une heure de route de là, à Augers-en-Brie, les précipitations sont plus problématiques. La pluie et le vent ont couché le blé des quelques champs que Stéphanie Bernard n'avait pas encore récoltés. "On a des grains de blé qui sont encore un peu humides et qui commencent tout juste à entamer une germination (...) ça va impacter la qualité, il y aura forcément une décote sur le prix pour l'agriculteur et des coûts de séchage en plus" regrette la céréalière et présidente de la fédération régionale des coopératives agricoles d'Île-de-France.
Les épis récoltés arrivent dans la coopérative de Breton-Bazoches en Seine-et-Marne. Dans ce bâtiment, l'humidité des grains est contrôlée et dans le département, la qualité est au rendez-vous. "Comme on a une maturité plus précoce que certaines régions comme la Normandie ou les Hauts-de-France, on a pu récolter la majorité des blés dans de bonnes conditions avant la pluie et donc on aura des blés de qualité pour alimenter nos filières notamment la filière "blé-farine-pain" d'Île-de-France" confirme Stéphanie Bernard.
Les derniers blés, trop humides, passeront dans le séchoir à grains et finiront en alimentation animale.
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