C'est une phrase polémique lâchée par l'ex-président du Medef sur France Inter. Malgré les regrets exprimés, il s'est attiré la colère des élus de gauche qui dénoncent une insulte envers les habitants de ce département. On l'a appris ce midi, c'est Patrick Martin qui le remplacera en devenant le nouveau "patron des patrons" pour les cinq prochaines années. L'ancien numéro 2 a remporté l'élection en réunissant 73,18% des voix.
C'est une fin de mandat mouvementée pour le patron des patrons. En cause, cette phrase polémique sur la Seine-Saint-Denis prononcée dans la matinale de France Inter. Des propos sur lesquels l'ancien président du MEDEF est revenu sur ses réseaux sociaux.
Pour Stéphane Troussel, le mal est fait. Le président du département dénonce des allégations stigmatisantes et fausses : "ce n'est pas la réalité de ce territoire. La réalité de ce territoire ce sont des habitants et des habitantes qui travaillent dur, ce sont ces premiers et ces premières de corvée qui ont fait tourner le pays : infirmières, livreurs, caissières, femmes de ménage, pendant que M.Roux de Bézieux et ses amis étaient tranquillement en télétravail ou dans leur résidence secondaire".
Une terre de contraste stigmatisée
Département le plus pauvre, la Seine-Saint-Denis est aussi, selon la Banque Publique d'Investissement, un des territoires les plus dynamiques en termes de création d'entreprises après Paris.
Les propos du Geoffroy Roux de Bézieux ont choqué Mathieu Glaymann, codirecteur de l'association Régie de quartiers de Saint-Denis. Selon lui, ils empêchent d'aborder les problèmes de fond : "il reste une forme de discrimination au nom, à la couleur de peau et à l'adresse et c'est de ça, moi, que j'aimerais bien que le patron du MEDEF il puisse discuter, c'est-à-dire, comment les chefs d'entreprise recrutent ? Y compris un Mohammed ou une Fatoumata".
Retrouvez toute votre actualité sur idf.france3.fr