VIDEO. L'immeuble de la discorde : une barre construite dans leurs jardins pour répondre à la croissante demande de logement

Comment accueillir toujours plus d'habitants sans pour autant pénaliser ceux installés ? La question de la densification se pose un peu partout dans la région. Exemple à Ozoir-la-Ferrière en Seine-et-Marne où les habitants d'une zone pavillonnaire s'opposent à la construction d'immeubles.

Richard et Claudie Lhomme ont acheté leur maison entourée de verdure dans les années 1990 à Ozoir-la-Ferrière. Désormais à la retraite, ils pensaient pouvoir profiter pleinement de leur jardin mais ils ont appris il y a quelques semaines qu'un immeuble de trois étages pourrait être construit juste à côté de leur habitation.

"Là, ce qui est prévu, c'est une barre d'un bâtiment en L (...) et on va se retrouver avec des parkings. On a acheté ici parce qu'on avait tout un ensemble de l'autre côté qui donne sur des arbres avec un petit ru, une petite mare et puis aujourd'hui on se retrouve accolés avec 45 logements et des voitures et c'est plus ce que c'était" déplore le propriétaire.

Comme eux, au printemps dernier, les 476 foyers de ce quartier pavillonnaire ont découvert que trois propriétaires étaient en négociation avec un promoteur immobilier pour vendre leur terrain. À la place, des logements collectifs pourraient être bâtis. Des constructions inacceptables pour la plupart des riverains.

Mardi soir, ils ont manifesté pour montrer leur mécontentement. Pour Julien Lepreux, habitant du quartier et président d'un association syndicale libre, "ce sont des problèmes de sécurité, de stationnement, d'embouteillage dans un environnement qui n'est pas du tout adapté pour aujourd'hui".

Un désaccord qui pourrait finir au tribunal

Une demande de permis de construire a été déposée en mairie par le promoteur immobilier depuis le 7 avril. Le dossier est en cours d'instruction. "Si le permis de construire est accepté, nous saisirons la justice pour effectivement dire que nous sommes contre ce projet de construction au sein de notre résidence pavillonnaire" déclare Laëtitia Devriendt, habitante du quartier et conseillère municipale d'opposition. 

Contactés, ni la mairie ni le promoteur immobilier ni les vendeurs n'ont répondu à nos sollicitations. La décision d'accepter ou non le permis de construire doit être rendue en août. 

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