Poursuivi pour diffamation et injures publiques à la suite d'une plainte déposée par l'association de protection de l'environnement, Gabriel-Xavier Culioli a été relaxé par le tribunal correctionnel de Bastia. L'écrivain s'était exprimé sur les réseaux sociaux concernant le dossier du domaine de Saparella. Une affaire dans laquelle U Levante avait déposé un recours en justice contre la famille propriétaire du site, soutenue publiquement par Gabriel-Xavier Culioli.
Mardi 17 décembre, Gabriel-Xavier Culioli a été relaxé par le tribunal correctionnel de Bastia.
L'écrivain était poursuivi pour diffamation et injures publiques à l'encontre d'U Levante qui avait déposé plainte avec constitution de partie civile.
Il lui était reproché d'avoir ciblé l'association de protection de l'environnement dans plusieurs écrits publiés sur ses réseaux sociaux entre octobre et décembre 2023. Un dossier qui s'inscrit dans celui des "villas Peretti", Gabriel-Xavier Culioli étant un soutien de la famille propriétaire du domaine de Saparella, à Coti-Chiavari.
En septembre 2023, la cour d'appel de Bastia avait ordonné la destruction, sur le site, de plusieurs bâtisses dont la construction avait été jugée illégale. L'affaire est désormais devant la cour de cassation qui la jugera prochainement.
Le reportage de Stéphane Poli et Hugo Eck :
"Escrocs", "écollabos", "cinglés"... À l'audience, le 19 novembre dernier, l'écrivain s'était expliqué concernant ses écrits sur son compte Facebook. "On a le droit de contester leurs méthodes, il n'y a pas que les leurs qui représentent la vérité", avait-il déclaré à la barre.
Concernant les injures directement adressées à la présidente d'U Levante, Michelle Salotti, l'écrivain avait reconnu "avoir commis des erreurs dans le passé en raison de [sa] fougue". Sa défense avait plaidé la relaxe.
À son encontre, l'avocat d'U Levante avait demandé un euro symbolique ainsi que le règlement des frais d'avocat et d'huissier, soit 4 213 euros.
Dans ce dossier, le ministère public n'avait pas fait de réquisitoire, s'en remettant à l'avis du tribunal.
Le compte rendu de l'audience du 19 novembre (Solange Graziani - Alexandra Lassiaille)
Le tribunal avait mis son jugement en délibéré à ce mardi 17 décembre.
Du côté de la défense de Gabriel Xavier-Culioli, on se dit "extrêmement satisfait de cette décision".
"C'est le principe même de la liberté d'expression qui a été consacré aujourd'hui, indique Me Dominique Paolini. À la lecture de la plainte déposée à la fois par U Levante et par Madame Salotti, on avait eu la désagréable l'impression que c'était une procédure bâillon pour museler Monsieur Culioli de sa liberté d'expression et de sa qualité d'intellectuel qui intervenait sur un sujet qui lui était cher sur une page Facebook totalement transparente. La démonstration que nous avons faite au tribunal a permis de constater qu'il n'y avait aucune atteinte aux droits."
Contacté, l'avocat d'U Levante, Me Benoist Busson, n'a, pour l'heure, pas commenté ce jugement.