"On crée de belles choses mais on doit supporter les intempéries, ça peut être dur" : la pénurie de couvreur-zingueur touche la capitale

Les toits de Paris sont presque aussi connus que sa tour Eiffel et pourtant, les couvreurs-zingueurs, dont le savoir-faire vient de faire son entrée à l'UNESCO, ne sont pas assez nombreux pour s'occuper de ces toitures haussmanniennes. Nous avons rencontré Gin Dujardin, couvreur-zingueur de père en fils depuis presque un siècle.

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Être couvreur-zingueur, c'est avant tout une histoire de famille chez vous ? 

Gin Dujardin : Le premier gros chantier de ma famille ça a été le montage de l'Exposition Universelle de Paris en 1925. Mon arrière-grand-père était fondeur de cloches donc on a une grande histoire avec la capitale. Ensuite, ma famille a travaillé sur la tour Eiffel. On a fait beaucoup de choses et, de fil en aiguille, on est venus couvrir parce qu’il manquait beaucoup de couvreurs à Paris. Depuis, on est couvreurs-zingueurs de père en fils.

Qu'est-ce que vous aimez dans votre métier ? 

Gin Dujardin : J’adore mon métier, déjà, on a une vue extraordinaire. On peut monter jusqu’à 30 mètres de haut et surplomber tout Paris. Et puis, c’est une fierté, je peux faire une gouttière « à 200 balles » comme faire un gros chantier, j’aimerais toujours autant ça. Je suis très content qu’on reconnaisse notre savoir-faire. Sur un chantier, ça peut paraître grossier à première vue mais la zinguerie c’est un chef-d’œuvre, on est des joailliers, on crée des bijoux. Malheureusement, on peine à trouver des couvreurs-zingueurs. Il en manque à peu près 500 par jour à Paris pour travailler avec nous.

Pourquoi ce métier ne suscite-t-il pas plus de vocations ?

Gin Dujardin : C’est un très beau métier mais peut-être que les gens ne veulent pas travailler dans un environnement qui peut être dur. On crée de belles choses mais on doit supporter les intempéries, un coup il fait très chaud, un coup il fait très froid. Ce n’est pas toujours facile pour nous sur les chantiers.

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