Parmi les futures lignes du Grand Paris Express : la ligne 18. Prévue pour traverser l'Ile-de-France de Versailles jusqu'à Orly, elle pourrait être prolongée jusqu'à Nanterre et Rueil-Malmaison. Les études reprennent pour ce nouveau tronçon.
Sur la ligne 18, les travaux avancent. Le tronçon Massy-Saclay devrait être terminé en 2026. La prochaine étape, en 2030, un tracé jusqu'à Versailles. Déjà, les départements des Yvelines, des Hauts-de-Seine et la Société du Grand Paris reprennent les études pour poursuivre ce super métro automatique, encore plus loin, jusqu'à Nanterre. De quoi réjouir Patrick Ollier, le maire de Rueil-Malmaison : "c'est une très bonne nouvelle parce que Rueil est une ville de près de 80 000 habitants qui va avoir une gare de métro sur le haut près de Suresnes, près du mont Valérien et qui aura, grâce à cette ligne 18, une gare Rueil-sur-Seine en plein dans la zone d'activité économique".
Le projet initial mis en sommeil par manque de financement doit évoluer très vite car les travaux actuels, à Versailles sur la ligne 18, à Nanterre sur la ligne 15, doivent permettre le prolongement Saclay-La Défense. "Ce prolongement va concerner beaucoup de monde, non seulement parce qu'il va faire les liaisons entre les Hauts-de-Seine et les Yvelines mais aussi parce qu'on le regarde d'un œil nouveau, avec des dessertes intermédiaires, ce qui n'était pas le cas dans le projet d'origine donc on va avoir besoin d'une modification du schéma d'ensemble pour pouvoir inclure la possibilité de faire des gares intermédiaires au-delà du terminus" explique Thierry Dussautoir, chef du service des politiques et des offres de mobilités dans le département des Hauts-de-Seine.
Une décision qui ne fait pas l'unanimité
À quelques mètres du passage de la future ligne 18, la ZAD créée en 2021. Ici, les habitants font de la résistance pour défendre les terres et les agriculteurs.
"L'ensemble des grands métros, là, c'est 30 milliards d'euros, il manque 2,5 milliards d'euros pour leur fonctionnement donc c'est une sorte de course en avant, en annonçant qu'on va construire un nouveau tronçon avec de nouvelles gares autour desquelles on va pouvoir urbaniser et faire des opérations immobilières" assure Isabelle Goldringer, ingénieure agronome et membre du collectif "Non à la ligne 18".
Le coût du tronçon supplémentaire est estimé à plus de 5 milliards d'euros, des financements qui restent à trouver.
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