Ils promettent de transformer Paris en décharge publique. Les éboueurs ont lancé mercredi l'acte 2 de leur mobilisation contre la réforme des retraites. Une nouvelle grève du ramassage des ordures qui exaspère les commerçants avec la crainte de voir les poubelles s'entasser à nouveau devant leurs vitrines.
Timidement mais sûrement, les poubelles font leur retour sur les trottoirs parisiens. Exemple probant dans le sud de la capitale.
Les commerçant de bouche sont inquiets de revivre à nouveau cet épisode de grève. Idir Ziane est poissonnier dans le 14e arrondissement : "c'est une montagne de poubelles à l'extérieur du coup nous ça nous pénalise directement. Les odeurs, les riverains se plaignaient tout le temps (...) ça ne faisait pas propre".
Lors de la première grève, un rôtisseur du 16e arrondissement avait même dû payer une société privée pour enlever les tas d'ordures devant sa boutique : "si ça arrive encore une fois, je ne sais pas si on aura les moyens de payer encore une société privée pour ramasser les poubelles parce que c'est une somme qui n'était pas prévue pour ça" s'inquiète Faouzi Rhamani.
Une demande d'exonération
La première grève des éboueurs avait duré 24 jours. Certains commerçants estiment leur perte de chiffre d'affaire entre 30% et 40% sur cette période. "On a demandé une exonération des taxes sur le ramassage des ordures ménagères pour la période où il y a eu un préjudice subit" explique Thierry Véron, président de la Fédération des associations de commerçants et artisans parisiens.
Les éboueurs grévistes ont promis de faire de Paris une décharge publique si le projet de réforme des retraites n'est pas retiré. Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision ce soir à 18h.
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