VIDEO. Hébergement d'urgence : les 300 personnes rassemblées devant la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris seront relogées

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N. Cohen / W. Redonnet / I. Palmer ©N. Cohen / W. Redonnet / I. Palmer

Des familles, sans logement, s'étaient installées depuis mercredi sur le parvis de la mairie du XVIIIe arrondissement pour demander une solution d'hébergement dans la région. La préfecture est en train de mettre en place une mise à l'abri.

Tôt dans l'après-midi, ce jeudi 25 juillet, les 300 personnes rassemblées devant la mairie du XVIIIe arrondissement se sont vu proposer par la préfecture de région des solutions d'hébergement en Île-de-France. Une requête qu'ils demandaient, après avoir eu des propositions d'hébergement hors de la région, comme l'expliquait l'association Utopia 56.

"Ces familles, depuis des mois on leur propose des sas en région, en province, sauf que ces gens ont des enfants, une vie à Paris, s'indignait Yann Mansi d'Utopia 56 plus tôt dans la journée. Ils ont refusé tous ces dispositifs, donc depuis des mois ils sont en errance. Un soir à l'hôtel , un soir chez des citoyens, un soir chez des paroissiens. Tout le monde essaie de les aider."

Travaillant principalement dans les milieux de la restauration, du nettoyage ou de la livraison, ces hommes et ces femmes sans logement ne peuvent quitter la région Île-de-France. Dans un premier temps, seules 40 places ont été proposées, puis des solutions d'hébergements pour les femmes et les enfants uniquement - laissant alors les hommes à la rue. Des bus sont finalement arrivés en début d'après-midi nous a informé l'association.

Moins d'hébergements d'urgence parce qu'"il y a les JO"

Parmi les 300 personnes qui se sont rassemblées depuis le 24 juillet sur le parvis, se trouvait Mady, travailleur sans papier ni hébergement. "On dormait à la rue, on était porte de la Chapelle avant. Et nous sommes là aujourd'hui parce qu'on a pas de place pour dormir, je suis avec ma femme et mon fils", a-t-il témoigné au micro de France-Télévisions.

Malamine, lui aussi dans cette situation, expliquait : "Quand on appelle le 115, ça ne passe pas. T'appelle, on te dit de rappeler à 7h. J'ai appelé de 7h à 10h, on me dit qu'il n'y a pas de place, qu'il y a les Jeux olympiques. On est avec les enfants, on a nulle part où dormir."

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Pour l'association Utopia 56, ces familles ont voulu se regrouper pour "montrer qu'elles étaient là et que les milliards qu'on met dans les JO, on pourrait aussi donner un peu d'argent pour tous ces gens qui sont dans la rue."

Des interrogations restent malgré tout en suspens, dénonce Utopia 56. Pour le moment, les familles ne savent pas où elles seront relogées exactement et si le lieu sera accessible en transports en commun pour aller travailler, ni même si elles ne seront à l'abri uniquement durant la période des JO.

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