À Boulogne-Billancourt c'est la fin d'un feuilleton qui aura tenu en haleine les habitants durant de nombreuses années. Un accord a enfin été trouvé sur le devenir de l'île Seguin. Les associations opposées au projet d'aménagement de Bouygues ont toutes retiré leur recours. Le promoteur, lui, s'engage à réduire les constructions au profit de la nature. 30 ans après le départ de Renault, les travaux pourraient commencer en fin d'année.
L'île Seguin, une friche qui vaut de l'or, enfin aménagée. Dix immeubles de bureaux construits au centre de l'île avec des toits-terrasses végétalisés et un parc de 3,5 hectares. Un projet de Bouygues Immobilier, au départ contesté par six associations environnementales.
Finalement la surface bâtie sera réduite de 20%. Irène Nenner, présidente de l'association Environnement 92 considère qu'elle a "obtenu un compromis raisonnable" bien que "pas idéal" mais qui "est un projet moins dense, plus végétal". "Ce devrait être la fin d'une longue saga" confirme Bernard Landau, président de l'association La Seine n'est pas à vendre, "si on fait un inventaire précis de toutes les personnes qui, à un moment donné ou un autre, ont dessiné un projet, on est facilement à une trentaine de projets" explique-t-il.
L'île Seguin : un terrain convoité
Jusqu'en 1992, l'usine paquebot de Renault-Billancourt a occupé l'île Seguin. Près de 10 000 ouvriers ont construit ici les mythiques 4L et Super5. Depuis les projets se sont succédés, comme un nouveau quartier futuriste imaginé par l'architecte contemporain Jean Nouvel ou encore la fondation de François Pinault, des propositions qui seront finalement abandonnées. "Cet accord qui arrive 31 ans après la sortie de la dernière voiture des chaînes de montage de l'île Seguin est un bel accord et j'espère qu'on pourra démarrer les travaux à la fin de l'année 2023" confie Pierre-Christophe Baguet, le maire de Boulogne-Billancourt.
Dans trois ans, l'île Seguin montrera son nouveau visage, définitif cette fois, après 30 ans de projets avortés.
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