VIDEO. Laura Humbert, une barista ambulante qui recrée du lien dans les petits villages

Sur la place du village dans le Vexin, alors que beaucoup de commerces ont déserté les petites localités, une habitante a eu l'idée de créer un café ambulant. Installé dans une estafette qui se déplace de ville en ville, cela permet aussi de créer du lien.

Aujourd'hui, Laura Humbert a installé son café ambulant à Genainville dans le Val-d'Oise. Une fois par semaine, dans un bourg du Vexin, elle gare sa camionnette. "Ce que je voulais créer, c'est un lieu de convivialité où les gens se sentent chez eux, où ils se rencontrent et ils papotent entre eux (...) et c'est ça qui se passe ! Une dame m'a dit l'autre jour "merci parce que je viens de rencontrer mon voisin, je ne connaissais pas mon voisin".

Laura et sa camionnette, Genainville en fête

Avec sa licence 3, Laura ne sert pas d'alcool fort et ne propose pas énormément de choses à manger. C'est un véritable café, pas un supermarché. Les habitants sont conquis et la mairie aussi. La commune fournit l'eau, l'électricité et les toilettes, Genainville avait grand besoin de cette estafette. "Économiquement la commune n'y gagne rien puisqu'on met à disposition l'eau, l'électricité, etc. mais par contre, effectivement, pour l'aspect mise en valeur, communication, c'est essentiel" assure Alain Schmitt, maire de Genainville.

"C'est devenu des villages dortoirs. Beaucoup de maisons secondaires etc. (...) Donc c'est dommage pour les gens qui y sont à l'année" reconnaît un client qui prend toujours plaisir à s'asseoir sur la terrasse de Laura.

Un café humain 

D'avril à octobre, de 8h à 20h, un jour, une commune. Genainville, Omerville, Villers-en-Arthies et Saint-Gervais. Laura Humbert s'est lancée en mai dernier grâce à un apport financier personnel. Un commerce ambulant peut d'ailleurs prétendre à des subventions : "à partir du moment où je sers des gens, pour moi, mon affaire marche. Après, à la fin de la saison, je vais analyser financièrement où je me situe. Mais je me donne quand même la saison" affirme l'entrepreneuse.

De fait, tous les commerces ambulants ne sont pas viables dans le temps mais Laura aurait bien pu trouver un vaccin dans le Vexin contre le manque d'activité commerciale. Loin de la start-up nation, elle préfère son café vagabond. 

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