La grève des éboueurs parisiens et le blocage des incinérateurs par des opposants à la réforme des retraites en mars dernier ont coûté 21 millions d'euros à la capitale et sa proche banlieue selon le syndicat de traitement des déchets (Syctom).
Incinérateurs bloqués, camions bennes à l'arrêt et poubelles non ramassées. Trois mois après le mouvement de grève contre la réforme des retraites, le Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères fait ses comptes. "Le coût de 21 millions est lié à toute la période de ce mouvement social, pas seulement à la grève du personnel du Syctom", annonce-t-il, confirmant le montant donné mercredi en Conseil de Paris. Ce coût serait lié "en grande partie au blocage de nos usines par des personnes extérieures", précise le Syctom, qui rassemble Paris et 81 communes en petite couronne.
108 000 tonnes de déchets transférés vers des sites extérieurs
La grève de certains ramasseurs et conducteurs de benne de la mairie de Paris a entraîné un amoncellement des déchets dans les rues de capitale. Une situation qui a obligé le Syctom à transférer environ 108 000 tonnes de déchets vers des sites extérieurs. Ce "traitement alternatif" et ce transport supplémentaire ont entraîné un surcoût de 17,5 millions d'euros, affirme le Syctom.
L'organisme du traitement des déchets annonce également des pertes financières à hauteur de 7 millions d'euros. Le Syctom n'a pas pu alimenter en vapeurs la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), qui fournit du chauffage et de l'eau chaude de 300.000 logements, dont tous les hôpitaux de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP).
En contrepartie, le syndicat a économisé 3,5 millions d'euros de fonctionnement avec l'arrêt de ses usines.
Avec AFP