VIDEO. Le permis à 17 ans : bonne ou mauvaise idée ?

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VIDEO. Le permis à 17 ans : bonne ou mauvaise idée ? ©France 3 PIDF

Dans six mois, il sera possible de passer le permis et de conduire à l'âge de 17 ans. Pour Elizabeth Borne, cette mesure est un vrai plus notamment pour les jeunes en apprentissage mais cette annonce soulève de nombreuses questions, à commencer par celle de la responsabilité en cas d'accident.

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Depuis deux semaines Gaël, 15 ans, apprend le code de la route. Son objectif, faire zéro faute et obtenir le droit de faire de la conduite accompagnée d'ici quelques semaines. "Je ne pense pas non plus pouvoir passer le permis à 17 ans parce que c'est quand même une responsabilité d'être sur la route et je ne pense pas qu'à 17 ans on ait la maturité nécessaire" selon le jeune homme.

Dans son auto-école, à Ballancourt-sur-Essonne, 521 élèves ont appris à conduire l'année dernière. "On va avoir un afflux de candidats, on va faire des formations mais est-ce que ça va suivre au niveau des notes d'examen derrière, avec les rendez-vous permis aujourd'hui, ce n'est pas possible" concède l'un des salariés. 

À partir de janvier prochain, la mise en place du permis dès 17 ans pourrait alourdir son agenda. "J'angoisse déjà sur le fait qu'on ait assez de places pour nos élèves. Il faut savoir aussi qu'on a des pénuries de moniteurs" rappelle Marion Vézard, la gérante de l'auto-école. Face à la demande grandissante, cette auto-école devra doubler ses effectifs. 

Quelle législation ? 

Une nouvelle organisation et des questions juridiques toujours en attente de réponses. Maître Rémy Josseaume, avocat au barreau de Paris et spécialiste du droit routier se questionne : "est-ce que l'on va bien conférer au juge pour enfants, qui est seul aujourd'hui compétent pour juger les infractions commises par des mineurs, cette nouvelle compétence qu'il ne connaît pas ou très rarement ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui les juges pour enfants sont saisis de délits routiers liés à la conduite sans permis de conduire". 

En cas d'infraction, un mineur s'expose à une peine deux fois moins importante que celle d'un majeur. 

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