La grève des éboueurs continue. Une nouvelle qui ne va pas arranger les affaires des commerçants de la capitale. Entre les ordures et les manifestations, certains ont vu leur activité baisser de manière conséquente.
Dans le 2e arrondissement, un mur de plus d'1m50 d'ordures qui grandit jour après jour devant les fenêtres du restaurant d'Alain Fontaine et sous son regard impuissant. "Les gens mangent avec les poubelles devant eux, pour demander une femme en mariage, il y a plus glamour. Un touriste qui vient à Paris en ce moment, il prend des photos de la Concorde, de la Tour Eiffel, de Notre-Dame et en même temps des poubelles" regrette le chef.
Et quand la clientèle étrangère boude les restaurants, les salles se vident très vite. "Là par exemple mardi soir, on a eu trente couverts annulés d'un seul coup. Ces gens-là étaient arrivés sur Paris, c'était des Américains, ils ont préféré rester dans leurs hôtels." raconte Alain Fontaine.
Une fréquentation en chute libre
Dans cette rue du 2e arrondissement comme dans tous les quartiers où les poubelles ne sont plus ramassées, les chiffres d'affaires s'effondrent. Moins 25% voire moins 50% selon Didier Chenet, le président du groupement des hôtelleries et restaurations de France : "l'hôtellerie commence aussi à connaître une baisse d'activité, des annulations. Annulations de séminaires et annulations d'un certain nombre de touristes. Pour l'instant, sur Paris, on est entre moins 10 et moins 15%".
Sur le parcours des manifestations, les commerces qui décident de rester ouverts voient leur activité presque réduite à néant. Valérie Mion est gérante d'un institut de beauté : "normalement, le jeudi je suis censée coiffer pas mal de monde mais j'ai qu'une seule cliente. Tout au long de la semaine, les gens ne sortent pas parce qu'ils ont des difficultés de transports et ça ne nous aide pas".
Les problèmes s'entassent. Une nouvelle période difficile pour les commerçants et pour l'instant, impossible d'en voir le bout.
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