Alors que le chantier du Grand Paris Express est loin d'être terminé, les futures rames du métro sont, elles, déjà en test et l'une de nos équipes a pu monter à bord.
À Valenciennes, dans le Nord, le super-métro roule déjà, celui qui, dans deux ans, circulera sur la future ligne 15 du Grand Paris Express. Deux rames ont été fabriquées par Alstom. Leurs premiers tours de roue se font sur les voies du centre d'essais ferroviaires à Valenciennes. "On essaye de faire vivre un peu le train, on essaye de faire des montées en vitesse un peu plus énergiques, des freinages un peu plus énergiques, un peu plus doux, pour voir si le train a des défauts, voir s'il y a des anomalies qui remontent" explique Damien Baudry, le conducteur.
Un défi technologique et des rames 2.0
La ligne 15 sera automatique mais les essais s'effectuent avec conducteurs et ingénieurs à bord. Des dizaines de paramètres sont mesurés. Cette semaine-là, le train parcourt 1 000 km sur un anneau d'1,8 km. Il tourne en rond pour tester ses performances. "On a énormément de capteurs d'installés sur la rame et donc on mesure les vitesses, les températures en temps réel, avec, pour objectif, de faire un monitoring pendant ces 1 000 km de toutes ces variables qui sont importantes pour nous à surveiller. On fait des tests de performance de traction, de performance de freinage, on vérifie que notre train s'arrête dans les distances qui sont prévues au contrat" détaille Pierre Lassalle, chef de projet Alstom.
À l'intérieur des rames, le métro a son aspect définitif : grandes ouvertures, sièges rouges et bleus, climatisation et confort. "On a un train qui est connecté, on voit des branchements USB, le train sera également équipé de wi-fi, on a des systèmes de vidéosurveillance qui sont régulièrement répartis. Des trains qui sont automatiques donc sans conducteur mais pour autant, ils sont connectés avec le centre de contrôle. Dès qu'il y a un souci on est toujours en relation directe" affirme Benoît Barthe, chef de projet matériel roulant.
Deux ans d'essais
Deux rames arrivent fin juin en région parisienne à l'atelier de Champigny où débuteront les essais sur site à la mi-juillet pour une mise en service fin 2025. D'ici là, 27 rames comme celles-ci doivent être fabriquées pour la ligne 15, un investissement de 680 millions d'euros.
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