Le passe Navigo va augmenter d'environ deux euros l'an prochain. Si Valérie Pécresse appelle chacun à faire des efforts, le message a du mal à passer.
Des usagers aux financeurs, tout le monde mettra la main à la poche à commencer par les détenteurs du passe Navigo. Dès l'année prochaine, il devrait passer à 86 euros et pour certains, c'est une pilule dure à avaler.
Cette nouvelle augmentation a été annoncée avant-hier, après un accord entre la Région et le ministère des Transports. Un effort consenti par Valérie Pécresse mais imposé aux autres financeurs parmi lesquels, le Département et la Ville de Paris, sans qu'aucune proposition n'ait pu être débattue.
"On n'a même pas été invités, on a appris ça lors de la conférence de presse. Sur le fond, on trouve que c'est injuste, faire peser cet accord sur le dos, en partie, des usagers et des collectivités territoriales, ne va pas. [...] Il est très clair que la perspective d'augmentation du passe Navigo est effrayante dans les années qui viennent".
Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris
Qui finance quoi ?
Une augmentation qui s'accompagne également d'une nouveauté. Les touristes financeront désormais ce passe avec une taxe de séjour multipliée par trois.
La participation des collectivités, elle, augmentera de 2%, sans compter l'inflation. Pour les entreprises, la hausse ne dépassera pas les 0,25% mais elles financent déjà le passe pour plus de la moitié. Pour Daniel Weizmann, président du Medef en Île-de-France : "C'est un impôt de production et effectivement, pour certaines entreprises, ça va être très compliqué".
L'accord prévoit de nouvelles discussions en 2027, après quoi, de nouvelles augmentations ne sont pas exclues.