150 policiers selon le syndicat Alliance ont déclaré un arrêt maladie cette semaine en soutien à l'un de leur collègue marseillais placé en détention provisoire. il est soupçonné d'avoir frappé un jeune homme durnat les récentes émeutes mais pour les policiers, cette sanction ne passe pas.
C'est une vidéo postée le 24 juillet sur le compte Twitter du syndicat SGP à l'initiative de la "grève du zèle" chez les policiers. Chaque commissariat y va de sa photo de groupe, tous en 562, un code que le fonctionnaire envoie à sa hiérarchie lorsqu'il est au repos au poste de police, présent au travail à attendre qu'on l'appelle et rien de plus.
De Marseille, le mouvement gagne du terrain partout en France et en Île-de-France. "On dit : "vous savez quoi ? Vous allez vous passer un peu de la police," donc les gens se rendent compte que quand la police n'est plus sur le terrain, c'est un peu le bazar. À force de dire que la police est partout, que la justice est nulle part et bien la police ne sera plus dehors" Jean-Christophe Couvy, secrétaire national UNITE SGP POLICE-FO.
Pas de prise d'initiative, de prévention ou de contrôle routier, certains commissariats tournent au ralenti et n'assurent que les interventions obligatoires. Le mouvement n'est pas soutenu par l'ensemble des syndicats et certains fonctionnaires préfèrent jouer la carte de l'arrêt maladie.
Une rébellion contrôlée
Les moyens dont ils disposent pour montrer leur mécontentement sont limités. Des actions qui flirtent avec la légalité selon maître Louis Le Foyer de Costil, spécialiste du droit public : "ils ne peuvent pas faire grève et ils peuvent être sanctionnés pour le fait de faire grève. La grève du zèle, ce n'est pas complètement une grève mais cela s'en rapproche quand même dangereusement sachant, qu'en plus, les actes d'indiscipline collective sont également sanctionnés de la même manière. Le fait de faire grève ou juste de ne pas travailler totalement ou de saborder un peu son travail, cela pourrait être aussi un comportement sanctionnable disciplinairement".
Un mouvement difficilement quantifiable car hors de tout cadre syndical. Le ministère de l'Intérieur ne communique aucun chiffre sur son ampleur, rien ne dit pour l'instant qu'il s'engagera dans la voie des sanctions ou s'il préférera temporiser.
Retrouvez toute l'actualité de votre région sur idf.france3.fr