Réduire les délais et le coût du permis de conduire, c'est l'objectif d'une proposition de loi examinée hier à l'Assemblée. Quelles sont les mesures envisagées et comment réagissent les professionnels et les candidats ?
Valdine Similien a déjà financé toute seule son code de la route mais pour payer ses leçons de conduite, elle a dû faire appel à ses parents. "Il faudrait que je trouve un travail pour que je puisse financer mes heures de conduite parce que ça reste cher. Là j'ai 19 ans, 1450 euros on ne les trouve pas comme ça, même avec une bourse". Le prix du permis reste un problème pour beaucoup de futurs conducteurs.
Pour les aider, une plateforme numérique "un jeune, un permis" pourrait désormais regrouper toutes les aides financières. Autre proposition, le compte personnel formation, déjà mobilisable pour subventionner les permis voiture, poids-lourd et autocar, pourrait financer tous les permis, y compris moto. "Beaucoup de jeunes opteraient pour le permis moto" selon Funda Erdogan, une enseignante de conduite, une manière de se déplacer plus facilement en Ile-de-France "mais pour l'instant ils ne peuvent pas".
Un plus grand nombre d'examinateurs
Pour limiter le temps d'attente pour repasser l'examen, 53 jours en moyenne, le texte de loi souhaite recourir à des examinateurs contractuels formés en deux mois. "Le soucis de ces contractuels" pour Stéphane Besanceney, secrétaire général adjoint du syndicat SNICA-FO "c'est qu'ils ont une formation courte. Un inspecteur du permis de conduite à l'INSERM a une formation de six ou sept mois, c'est une formation complète et pour faire ce métier, il faut une expérience".
Les inspecteurs du permis de conduire sont favorables à un audit pour mesurer l'efficacité des mesures proposées.
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