La capitale a perdu 20% de ses élèves en 10 ans. Conséquence directe, 250 classes de primaires et de collèges pourraient fermer à la rentrée prochaine dans Paris. Des fermetures synonymes de sureffectif dans les classes. Ce matin, les parents d'élèves du collège Raymond Queneau dans le 5ème arrondissement, on fait entendre leurs inquiétudes.
Des professeurs et des parents d'élèves côte à côte pour protester contre la baisse de moyens. Actuellement, 16 classes sont ouvertes dans ce collège parisien. Avec une classe en moins en sixième à la rentrée 2023, ils redoutent déjà les conséquences sur les conditions d'enseignement et d'apprentissage. "Cette année, nous avions une très légère baisse démographique et effectivement ça se passe mieux, forcément nous avons davantage de temps pour chaque élève. Ce qu'on nous promet pour l'année prochaine avec une fermeture de classe c'est une augmentation assez sensible des effectifs." affirme un professeur d'anglais.
L'établissement affiche une forte mixité sociale, ici 500 élèves sont accueillis dont certains avec des besoins particuliers. Le collège Raymond Queneau comporte en effet un dispositif ULIS (Unités Localisées pour l'Inclusion Scolaire) avec des enfants atteints de troubles du spectre autistique.
Une baisse démographique, une hausse de la qualité d'enseignement
Pour justifier cette fermeture de classe, le rectorat avance une baisse de la démographie scolaire à Paris depuis deux ans :
- moins 4 669 élèves dans le second degré dont 1 200 pour la 6ème
Les parents d'élèves, eux, dénoncent une simple logique comptable : "on a des élèves qui ont souffert de la pandémie, qui ont souffert du confinement et qui aujourd'hui ont besoin d'être accompagnés. Dans des classes surchargées on sait qu'on apprend moins, le ministre reconnaît lui-même qu'il faut diviser les classes pour mieux apprendre et donc nous ce qu'on demande c'est de profiter de cette baisse démographique pour proposer un meilleur encadrement et un meilleur suivi des élèves." rapporte Ghislaine Morvan-Dubois, présidente Fédération des Conseils de Parents d'Elèves à Paris.
Un argument qui sera sans doute avancé jeudi lors de la réunion avec le rectorat.
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