Alexandra de Taddeo a été mise en examen pour atteinte à l'intimité de la vie privée et diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son consentement ou par elle-même dans l'information judiciaire ouverte le jour-même, a indiqué une source judiciaire.
"Pas à l'initiative de la diffusion des images"
"Sa position est claire, elle n'est pas à l'initiative de la diffusion des images, elle conteste son implication dans la diffusion des images. Pour le reste, elle apporte son soutien total à son petit ami", a expliqué son avocate.Cette dernière a décrit Mme Taddeo comme "extrêmement fatiguée" et "un peu à bout", après près de 48 heures de garde à vue et une nuit supplémentaire au dépôt du tribunal de Paris, avant d'être interrogée par la juge d'instruction en charge de l'information judiciaire.
Cela explique, d'après son avocate, elle n'ait "pas fait de déclarations" à la juge ce mardi, même si "elle a coopéré au cours de la garde à vue, tout le long, elle a donné les codes de son téléphone, elle a répondu à chacune des questions". Alexandra de Taddeo, qui n'est pas apparue devant la presse mardi, "parlera aux médias quand elle s'en sentira le courage", a ajouté son avocate.
Elle aurait également en sa possession d'autres vidéos de M. Griveaux, a affirmé une source proche du dossier à l'AFP.
Piotr Pavlenski aussi mis en examen
Piotr Pavlenski a lui aussi été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans cette affaire, a annoncé mardi son avocat.En revanche, l'artiste russe, également mis en cause dans un autre dossier portant sur des violences avec arme commises le 31 décembre, n'a pas été mis en examen dans cette enquête et sera remis en liberté dans la soirée, a précisé Me Yassine Bouzrou. Dans cette seconde procédure, le parquet de Paris avait requis le placement en détention provisoire du Russe, réfugié politique en France depuis 2017.