Après les attentats du 13 novembre 2015, comment les Parisiens vivent-ils la nuit, dans la capitale ? En un an, les salles de spectacles ont connu une légère baisse de leur fréquentation.
En un an, le public est revenu dans les salles de spectacles. La baisse n'y a été que de 2 % sur l'année. Très loin de la catastrophe annoncée. Mais il a fallu dépenser beaucoup d'argent pour renforcer la sécurité des lieux. Il y a quelques semaines, lors du festival Mama, à l'Elysée-Montmartre, les professionnels des musiques actuelles se sont interrogés sur les conséquences des attentats.
Désormais, les agents de sécurité font partie de la fête : ils sont omniprésents, et en nombre. Selon un sondage, cette présence rassurerait les trois quarts des spectateurs. Pourtant, de l'aveu même des vigiles, il ne s'agirait que de la poudre aux yeux. "On a doublé l'équipe, mais rien n'a changé", confie un vigile. "On ne peut pas lutter contre quelqu'un qui a une arme."
Continuer de divertir
Impossible en effet de tout maîtriser, n'importe quel lieu pouvant être frappé. Un risque avec lequel chacun doit composer. Dans le quartier de Pigalle, les terrasses de bars restent remplies, d'une jeunesse plus vigilante qu'avant, mais déterminée à s'amuser.Pour les artistes, après les attentats, il a également fallu remonter sur scène, continuer de divertir, et faire entendre une musique que les terroristes semblent tant haïr. "Sur scène, on a envie de faire quelque chose de festif", explique le chanteur Séverin.