Selon l'Agence de la transition écologique à Paris, nous possédons en moyenne 99 objets électriques par foyer. Pour limiter leur impact écologique et empêcher les proriétaires de les jeter à chaque panne, une association s'engage à réparer et donner une seconde vie à ces objets.
Rue Julien-Lacroix, dans le 20e arrondissement de Paris, l'association Envie possède un labo où tous les appareils sont les bienvenus. "On peut venir faire réparer son petit électroménager, on a un petit atelier ici et on fait du dépannage à domicile dans les arrondissements de l'est parisien. On peut venir acheter des appareils reconditionnés qui sont garantis deux ans. Ces appareils sont vendus entre 30% et 60% moins chers que le neuf" explique Nesrine Dani, directrice "Envie" Le Labo.
Côté réparations, des tarifs sans surprise, on ne vous demandera pas un SMIC pour remplacer un joint, l'heure de main-d’œuvre est facturée à 54 euros de l'heure. Stéphane Grégoire est réparateur au Labo : "j'ai deux types de profil, j'ai ceux qui viennent faire réparer pour des raisons budgétaires et puis j'ai un deuxième type de profil où ce sont des gens qui ont, entre guillemets, une "conscience écologique" et qui vont vouloir absolument faire réparer l'appareil même si quelques fois la réparation a un coût assez important".
Un modèle écologique et solidaire
Moins jeter, prolonger la vie des objets, l'association apporter en plus une dimension solidaire à l'électroménager. Dans son magasin et atelier, à Trappes, Envie fait travailler des salariés en insertion. Ils sont formés au métier de la réparation sur électroménager. Tsiciane Mendès fait partie du groupe de réparateurs en formation : "j'aime déjà faire du bricolage à la maison donc ça m'a plu tout de suite de venir chez Envie".
"Ici vous êtes dans une association à but non lucratif donc il n'y a pas de distribution de richesses à l'extérieur, il n'y a pas d'actionnaires, pas de distribution de dividendes, donc l'intégralité des ressources qui sont issues de la vente de nos produits et de nos services est réinjectée dans le projet. Bien sûr, au service des salariés, à commencer par les salariés en réinsertion et puis au service du développement ou de l'investissement." conclue Eric Gastineau, directeur du site "Envie" de Trappes.
Une proposition économique qui fonctionne, l'association s'autofinance à 85% et propose un choix de société entre l'écologie punitive et le grand capital.
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