La cour d'appel de Paris a confirmé ce jeudi les condamnations de deux militants d'ultradroite à un an et six mois d'emprisonnement ferme pour l'attaque en juin 2020 d'un bar parisien, emblématique de la mouvance antifasciste.
Les faits remontent au 4 juin 2020. Le Saint Sauveur, un bar de Ménilmontant de la mouvance libertaire parisienne, est ciblé par une quinzaine d'individus. Armés de matraques, ils frappent les clients et dégradent le café. L'expédition punitive est revendiquée par les "Zouaves Paris", groupuscule d'extrême droite, aujourd'hui dissous.
Marc de Cacqueray-Valmenier, chef présumé de cet ex-groupuscule, a vu la peine prononcée en première instance en janvier 2021 confirmée par la cour d'appel. Il écope d'un an d'emprisonnement, sous bracelet électronique pour dégradations et violences. Le prévenu, qui était également poursuivi pour avoir refusé de communiquer le code de déverrouillage de son téléphone lors de sa garde à vue, a été relaxé pour ce seul délit.
L'accusation s'est appuyée notamment sur un message envoyé par Marc de Cacqueray-Valmenier trois jours après les faits, où il félicitait "ses troupes de l'action menée". Son ADN avait également été détecté sur un marteau brise-glace retrouvé près du bar.
La cour d'appel a par ailleurs confirmé la condamnation de son co-prévenu, Bastien D., à six mois de prison ferme pour ces violences, et la révocation de son sursis d'une précédente condamnation, à un mois de prison, pour port d'arme prohibé.
Les deux militants n'étaient ni présents ni représentés au délibéré.
Avec AFP