30% des stations-service sont toujours en difficultés d'approvisionnement en carburant en Île-de-France. Face à cette pénurie d'essence, et pour ne pas annuler leurs départs en vacances, les Franciliens s'organisent pour trouver des solutions, notamment des trajets en bus ou en co-voiturage.
Entre inflation et pénurie d’essence, les vacances de la Toussaint risquent d’être compliquées pour les Franciliens. A la gare routière de Bercy, des voyageurs ont opté pour la solution voyage en bus. "J’ai voulu prendre mon billet à la dernière minute et le billet d'Eurostar était trois fois plus cher que celui de Flixbus, alors j’ai décidé de me rabattre sur le bus", témoigne cette voyageuse rencontrée à la gare routière. "C’est la première fois que je prends Flixbus, j’ai eu 20 % de réduction, du coup mon aller-retour ne me coûte que 23 €", se félicite cette autre voyageuse.
Flixbus ou le co-voiturage, des solutions pour partir en vacances
Face à la pénurie de carburant, FlixBus, n'ayant pas réussi à obtenir le statut d’entreprise prioritaire, c’est la débrouille pour les chauffeurs. "Nous, on n'a pas eu de problème pour faire le plein, car en fait, nous effectuons nos pleins de gazole en Belgique, donc ça ne pose aucun souci", confie un chauffeur.
Charles billard, porte-parole Flixbus, rappelle que son entreprise n'est pas considérée comme un service essentiel et qu'elle n'est donc pas prioritaire la pompe. "Il faut que l’on trouve de quoi faire circuler nos bus, sur la période de vacances, c’est plusieurs centaines de milliers de personnes qui voyagent dans nos véhicules."
L’autre solution, c’est le covoiturage. Avant la pénurie de carburant, la région Île-de-France était déjà la région la plus covoiturée de métropole et d'après Nicolas Micheaux, le porte-parole BlaBlaCar, les chiffres s'envolent. "Par rapport au week-end précédent, on observe une activité en hausse de + de 30 %", se félicite-t-il. Pour ce premier week-end de vacances, l'entreprise attend 400 000 places proposées sur BlaBlaCar.
Le gouvernement compte sur un retour progressif à la normale
Interrogée sur les difficultés d'approvisionnement des stations-service, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique a annoncé ce mercredi sur Franceinfo que "22,8%" des stations-service du pays étaient concernées lundi soir par des difficultés d'approvisionnement sur au moins un carburant" et qu'en Île-de-France, ce chiffre s'élevait "au-dessus de 30%".
Consciente de l’enjeu, la ministre de la Transition énergétique assure que le gouvernement met "tout en œuvre pour que la situation s'améliore très rapidement" et table sur un retour progressif à la normale.
Voici une carte sur l'état d'approvisionnement des stations-service en Île-de-France sur ce lien.