L'enquête se poursuit au troisième jour après les attentats qui ont frappé Paris. Plusieurs dizaines de perquisitions ont été menées en France, cinq interpellations ont eu lieu à Lyon et des armes ont été saisies. Les premières représailles françaises ont également frappé l'Etat islamique en Syrie.
La nuit de dimanche à lundi a été riche près de trois jours après les attentats qui ont meurtri la capitale, vendredi soir. L'enquête progresse en France et en Belgique. Sur le territoire national, "plus de 150 perquisitions administratives ont été menées" dans le cadre de l'état d'urgence a détaillé ce lundi matin le Premier ministre Manuel Valls sur RTL.
Quatre des kamikazes français ont d'ores et déjà été identifiés : Omar Ismaïl Mostefaï et Samy Amimour au Bataclan, Bilal Hadfi au Stade de France et Brahim Abdeslam boulevard Voltaire. Un cinquième kamikaze, qui s'est fait exploser au Stade de France, est né en Syrie et aurait emprunté la route des réfugiés.
Un "arsenal de guerre" saisi en région lyonnaise
La principale découverte a eu lieu la nuit dernière dans la région lyonnaise. Cinq personnes ont été interpellées lors d'une opération menée dans le cadre de l'état d'urgence et "un arsenal de guerre" a été saisi, dont un lance-roquette, des gilets pare-balles, plusieurs pistolets et un fusil d'assaut kalashnikov, selon une source proche du dossier.Treize perquisitions ont été menées au total autour de Lyon et dans le secteur de Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Opérations à Grenoble, Toulouse et Bobigny
D'autres perquisitions et interpellations se sont déroulées au cours de la nuit en France, sans lien direct avec l'enquête sur les attentats de Paris.En Isère, une opération antiterroriste a été menée notamment à Grenoble, Saint-Martin d'Hères et Echirolles. "Plus d'une demi-douzaine de personnes" ont été interpellées selon le quotidien Dauphiné Libéré, en plus de saisies d'armes et d'argent. Ces perquisiitons concerneraient des dossiers "pas encore judiciarisés", à mi-chemin entre délinquance de droit commun et radicalisme, selon une source proche du dossier.
A Toulouse, au moins trois personnes ont été placées en garde à vue dans un quartier où a vécu Mohamed Merah, a précisé le parquet. L'opération s'est déroulée dans plusieurs lieux des quartiers toulousains de La Reynerie et du Mirail. Une arme et du cannabis auraient notamment été saisis.
Une autre perquisition s'est également déroulée dimanche soir à Bobigny (Seine-Saint-Denis), sans que les résultats soient encore connus.
La connexion belge approfondie
Dans le volet belge de l'enquête, sept personnes sont toujours en garde à vue alors que l'enquête se concentre sur la commune bruxelloise de Molenbeek, considérée comme une plaque tournante des jihadistes en Europe.Salah Abdeslam est lui toujours recherché et un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui. Il pourrait être en fuite ou l'un des kamikazes de Paris. Ses deux frères sont directement impliqués dans les attentats : Brahim est le kamikaze qui s'est fait exploser boulevard Voltaire, Mohamed a été placé en garde à vue en Belgique.
Riposte française en Syrie
La riposte française a également débuté ce dimanche soir en Syrie. Dix chasseurs-bombardiers français ont largué vingt bombes sur la ville syrienne de Raqa, fief de l'organisation Etat islamique. Un poste de commandement ainsi qu'un camp d'entraînement auraient été détruits, selon le ministère de la Défense.L'Observatoire syrien des droits de l'homme a lui recensé 36 explosions dans des raids au nord et au sud de Raqa et des dépôts d'armes seraient touchés.
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